Brigitte Barèges, du dérapage verbal à l'accusation d'emploi fictif

  • Brigitte Barèges, membre active du parti Les Républicains, a été mise en examen jeudi pour "détournement de fonds publics".
    Brigitte Barèges, membre active du parti Les Républicains, a été mise en examen jeudi pour "détournement de fonds publics". AFP
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Centre Presse Aveyron

Maire controversée de Montauban, Brigitte Barèges, membre active du parti Les Républicains, mise en examen jeudi pour "détournement de fonds publics", est connue pour ses dérapages verbaux.

Maire controversée de Montauban, Brigitte Barèges, membre active du parti Les Républicains, mise en examen jeudi pour "détournement de fonds publics", est connue pour ses dérapages verbaux et pour être la tombeuse de Jean-Michel Baylet. Mme Barèges, 62 ans, s'est retrouvée cette semaine en garde à vue et a été mise en examen pour "détournement de fonds publics par personne dépositaire de l'autorité publique ou investie d'une mission de service publique". Trois autres personnes, son ancien directeur de cabinet, Stéphane Bensmaine, l'ex-chargé de communication et directeur de campagne Jean-Paul Fourment et Alain Paga, directeur du Petit Journal, quotidien proche de la mairie, sont également mis en examen dans ce dossier. 

L'enquête porte sur l'emploi fictif présumé qui aurait été attribué à M. Fourment, payé par la mairie pour écrire des articles favorables à Mme Barèges dans le Petit Journal. Il y a un an, entendue dans ce dossier, l'avocate de formation s'était défendue férocement, dénonçant "l'absurdité des dénonciations malveillantes et politiciennes" formulées contre elle, "comme par hasard à la veille des élections municipales". Toujours très élégante, verbe vif et discours direct, la maire a échappé récemment à l'inégilibilité d'un an du fait de l'annulation de cette décision par le Conseil d'Etat.

Sur les terres du FN, selon ses detracteurs

Fille d'un médecin qui présida la fédération RPR du département, elle est mariée à un agriculteur, avec qui elle a eu trois enfants. Députée de 2002 à 2012, elle s'était distinguée à l'Assemblée, déclenchant ensuite un tollé, en lançant au sujet du mariage gay : "Et pourquoi pas des unions avec des animaux ? Ou la polygamie ?". C'était en mai 2011. Réputée à poigne, elle remporte la mairie de Montauban en 2001 et met fin à 36 années de pouvoir socialiste après avoir axé sa campagne sur la lutte contre la corruption et l'insécurité. Elle fait alors parler d'elle en refusant de célébrer une union franco-tunisienne suspectant un "mariage blanc" mais la justice l'y contraindra quelques mois plus tard.

En septembre dernier, elle avait provoqué de vives réactions après avoir dénoncé un manque de mixité au sein de certaines écoles primaires de Montauban. Elle avait parlé "des écoles où les Montalbanais de souche ne veulent plus aller parce qu'ils se trouvent confrontés à des difficultés". Depuis des années, ses détracteurs l'accusent de chasser sur les terres du Front National. Parmi ses ennemis, l'ex-sénateur, ex-président du Conseil général du Tarn-et-Garonne Jean-Michel Baylet qu'elle a réussi à évincer de son trône dans son fief.

Le président du PRG qui a perdu coup sur coup son siège de sénateur et la présidence du Conseil départemental, qu'il avait occupée durant 29 ans, n'a eu de cesse de pointer le soutien actif de Barèges à des candidats anciennement proches de lui. Cette proche de Nicolas Sarkozy, qui l'a promue récemment au sein des Républicains, avait aussi suscité, pour l'investiture UMP aux dernières élections régionales, la rébellion de neuf conseillers qui avaient quitté le groupe UMP en 2010 pour fonder un groupe dissident.

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