Afghanistan: l'attaque contre le parlement terminée, les assaillants tués

  • De la fumée au dessus du Parlement cible d'une attaque des taliban le 22 juin 2015 à Kaboul
    De la fumée au dessus du Parlement cible d'une attaque des taliban le 22 juin 2015 à Kaboul AFP - SHAH MARAI
  • Explosion et attaque au Parlement afghan
    Explosion et attaque au Parlement afghan AFP - J. Saeki/A. Gal, pld/rg
  • Arrivée de forces de sécurité près du Parlement cible d'une attaque des taliban le 22 juin 2015 à Kaboul
    Arrivée de forces de sécurité près du Parlement cible d'une attaque des taliban le 22 juin 2015 à Kaboul AFP - SHAH MARAI
  • Forces de sécurité près du Parlement cible d'une attaque des taliban le 22 juin 2015 à Kaboul
    Forces de sécurité près du Parlement cible d'une attaque des taliban le 22 juin 2015 à Kaboul AFP - SHAH MARAI
  • Un soldat afghan près du Parlement cible d'une attaque des taliban le 22 juin 2015 à Kaboul
    Un soldat afghan près du Parlement cible d'une attaque des taliban le 22 juin 2015 à Kaboul AFP - SHAH MARAI
Publié le
Centre Presse Aveyron

Un commando taliban a attaqué lundi le parlement à Kaboul, blessant 15 personnes et signant l'intensification des attaques rebelles à Kaboul comme dans plusieurs provinces où la "saison des combats" bat son plein.

L'assaut, typique des rebelles qui envoient régulièrement des kamikazes attaquer les symboles du gouvernement ou de la présence occidentale à Kaboul, a débuté vers 10H30 (6H00 GMT).

Elle s'est achevée deux heures plus tard avec la mort de tous les assaillants, au nombre de sept, selon Najib Danish, porte-parole adjoint du ministère de l'Intérieur.

Tous les parlementaires, dont certains étaient en session sur place au moment de l'attaque, sont sains et saufs, a précisé le chef de la police de Kaboul, Abdul Rahman Rahimi. "Tous les élus ont été évacués en toute sécurité", a-t-il déclaré.

Un kamikaze taliban au volant d'une voiture piégée a lancé l'assaut en faisant exploser son véhicule juste devant les grilles du parlement, situé à l'ouest de la capitale afghane. Quinze personnes qui se trouvaient dans les rues environnantes ont été blessées, selon le ministère de l'Intérieur.

La forte déflagration, suivie d'une épaisse fumée noire, a déchiqueté le véhicule et secoué tout le bâtiment.

Juste après l'explosion, "un groupe d'insurgés a pénétré dans un bâtiment adjacent au parlement", déclenchant des échanges de tirs, a précisé M. Rahimi.

Ces six combattants se sont ensuite retranchés à l'intérieur de ce bâtiment, où "ils ont été tués par les forces de sécurité", a déclaré à l'AFP Najib Danish, en annonçant la fin de l'assaut.

Les rebelles talibans ont immédiatement revendiqué l'attaque sur un de leurs comptes Twitter. "Plusieurs moudjahidine sont entrés dans le parlement, des combats sont en cours", a écrit leur porte-parole habituel, Zabihullah Mujahid.

Interrogé par l'AFP, Ebadullah Karimi, porte-parole de la police de Kaboul, a certes reconnu qu'il s'agissait d'une "attaque des talibans", mais a nié que ces derniers aient pu pénétrer à l'intérieur du parlement.

- 'La salle s'est remplie de fumée' -

Lundi matin au parlement, les députés de l'Assemblée nationale (Wolesi Jirga) devaient entendre Mohammed Massoum Stanekzai, le candidat désigné par le président Ashraf Ghani au poste de ministre de la Défense, vacant depuis l'élection présidentielle de 2014.

"La session était en cours et nous attendions le candidat au poste de ministre de la Défense", a expliqué à l'AFP le député Mohammed Reza Khoshak.

"Soudain, nous avons entendu une forte explosion suivie de plusieurs autres déflagrations de moindre importance", a-t-il poursuivi. "En l'espace de quelques secondes, la salle s'est remplie de fumée et les députés ont commencé à fuir le bâtiment".

Les rebelles talibans ont récemment lancé leur "offensive de printemps" qui s'est traduite par d'intenses combats dans plusieurs provinces du pays, ainsi qu'une série d'attaques à Kaboul.

Ils ciblent généralement la police et l'armée afghanes, mais s'en prennent également à des lieux fréquentés par les étrangers.

En 2012, un groupe d'insurgés avait tenté en vain de s'emparer du parlement, alors que d'autres attaques visaient des bâtiments diplomatiques de Kaboul.

Cette nouvelle "saison des combats" est la première sans la présence massive des forces internationales, après les 13 années de conflit qui ont suivi la chute du régime taliban (1996-2001).

Depuis le départ de l'essentiel des troupes de combat de l'Otan en décembre, les forces de sécurité afghanes sont généralement seules face à l'insurrection talibane. Seule une force résiduelle de quelque 12.500 hommes est restée dans le pays sous la bannière de l'Otan, concentrée sur la formation de l'armée locale.

Parallèlement, les efforts du président afghan Ashraf Ghani pour tenter de mener les talibans à la table des négociations, à la faveur notamment d'un rapprochement diplomatique avec le Pakistan voisin, n'ont pas porté les fruits escomptés à ce jour.

Les talibans continuent de poser comme principal préalable à la paix le retrait immédiat de la totalité des soldats étrangers déployés dans le pays.

Source : AFP

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?