Les soldes d'été débutent, mais l'euphorie d'antan n'est plus vraiment là

  • Des passants devant un grand magasin parisien au premier jour des soldes d'été, le 24 juin 2015
    Des passants devant un grand magasin parisien au premier jour des soldes d'été, le 24 juin 2015 AFP - KENZO TRIBOUILLARD
  • La nouvelle secrétaire d'Etat au Commerce Martine Pinville (c) aux côtés d'Agnès Vigneron (d), directrice des grands magasins Paris Haussmann lance le début des soldes d'été, le 24 juin 2015, aux Galeries Lafayette à Paris
    La nouvelle secrétaire d'Etat au Commerce Martine Pinville (c) aux côtés d'Agnès Vigneron (d), directrice des grands magasins Paris Haussmann lance le début des soldes d'été, le 24 juin 2015, aux Galeries Lafayette à Paris AFP - KENZO TRIBOUILLARD
  • Soldes contre promotions Soldes contre promotions
    Soldes contre promotions AFP - P.Deré/P. Defosseux, pld/dmk
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Centre Presse Aveyron

Les soldes d'été ont débuté officiellement ce mercredi à 08H00, mais l'euphorie d'antan n'est plus vraiment au rendez-vous, les consommateurs ayant déjà en partie profité des bonnes affaires lors de pré-soldes alors que plusieurs professionnels remettent en cause la pertinence du système.

Le coup d'envoi de la course aux rabais - qui cette année durera 6 semaines et non plus 5 en raison de la suppression des soldes flottants - a été donné par la nouvelle secrétaire d'Etat au Commerce, Martine Pinville, qui s'est rendu dans les grands magasins parisiens en tout début de matinée.

Mais les clients, eux, n'étaient pas aussi nombreux que par le passé à avoir fait l'effort de se lever si tôt. Le premier jour des soldes ne suscite plus de ruée, la plupart préférant attendre les deuxièmes et troisième démarques pour bénéficier de tarifs plus avantageux.

"Ce n'est plus le même évènement qu'autrefois, les achats s'étalent davantage dans le temps. On attend davantage de monde samedi", expliquait-on aux Galeries Lafayette, boulevard Haussmann, avant l'ouverture.

"On est quand même loin des foules d'il y a cinq ou six ans", renchérissait un représentant de commerçants.

Devant les Galeries Lafayette, environ 150 clientes s'étaient malgré tout massées devant les portes à quelques minutes de l'ouverture. C'est un peu plus que ce qui avait été constaté lors des soldes d'hiver, même si la foule apparaissait majoritairement composée de touristes asiatiques, déposées en car par un tour opérateur.

Le premier jour des soldes reste "un moment important" dans la mesure où il peut "être clairement identifié par les consommateurs français et internationaux", à l'inverse des autres promotions qui interviennent à des dates différentes selon les enseignes, a déclaré Mme Pinville.

Rappelant que les soldes étaient la seule période où les commerçants pouvaient vendre à perte et où on pouvait donc faire les meilleures affaires, la secrétaire d'Etat s'est dite "prête à discuter" d'une éventuelle réforme du système d'organisation, tout en soulignant la nécessité de se "laisser du temps".

Daniel Wertel, de la Fédération française du Prêt-à-porter féminin, a réclamé ces derniers jours que soit décalée d'un mois la date d'ouverture, dénonçant "l'inadéquation entre la date des soldes et la durée de vie des produits".

Du côté des consommateurs, l'euphorie demeurait contenue mercredi matin aux premières heures de la chasse aux bonnes affaires. Dans les allées des grands magasins parisiens, la circulation restait fluide, malgré quelques files d'attente devant quelques marques de luxe, comme Chanel ou Miu Miu.

"C'est important d'être là dès le premier jour, car c'est là où il y a encore du choix", expliquait Renata, une Parisienne venue acheter des chaussures de grandes marques, qui, elles, ne font pas de promotions hors des soldes.

Semra visait davantage la collection enfant qui "part toujours plus vite. Pour moi, j'attendrai un peu, et j'irai plutôt chez H&M ou Zara. J'ai déjà fait du repérage sur internet", a-t-elle expliqué.

Au Printemps, les premières heures s'annonçaient un peu meilleures que lors des soldes d'hiver. "Il semble qu'il y avait plus de monde à l'ouverture, ce qui est de bonne augure", a indiqué une représentante de la chaîne de grands magasins.

Dans les autres boutiques du boulevard Haussmann, la situation était plus contrastée. Si le C&A était quasi-désert peu après 9H00, le Zara, qui n'avait pas fait des pré-soldes, apparaissait plus fréquenté, avec déjà des files d'attente de cinq à six personnes aux caisses.

Pour attirer des clients habitués des prix cassés, beaucoup d'enseignes affichait déjà des -40 à -50%, soit des rabais plus importants que ceux d'il y a quelques années où l'on se contentait souvent de -20 à -30% les premiers jours.

La période des soldes d'été demeure un enjeu important pour les commerçants. Le Printemps Haussmann y réalise environ 11% de ses ventes annuelles.

Mais dans un contexte de crise, l'intérêt des consommateurs pour l'évènement apparaît quelque peu émoussé.

Cet été, selon plusieurs sondages, 60%, seulement, des Français se déclaraient prêts à participer aux soldes à moins de 10 jours de l'ouverture, soit 15% points de moins que l'an dernier. Même si 16% d'indécis pourraient finalement se joindre à l'évènement.

Source : AFP

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