Services publics, RN88, aéroport : le préfet de l'Aveyron fait le point

  • Sur la question des services publics, le préfet Jean-Luc Combe «regrette les décisions au coup par coup».
    Sur la question des services publics, le préfet Jean-Luc Combe «regrette les décisions au coup par coup». José A. Torres
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Pascal Laversenne

Entretien. Comme il s’emploie à le faire régulièrement depuis sa prise de fonction il y a neuf mois, le préfet Jean-Luc Combe a fait le point sur quelques-uns des nombreux dossiers aveyronnais sur lesquels l’État est partie prenante. Il a notamment été question du maintien des services publics...

  • Service public : «Que vivent les territoires ruraux!»
     

Questionné sur la situation de la maternité de Millau, pour laquelle plusieurs centaines de personnes se sont mobilisées lundi, le représentant de l’État s’est longuement arrêté sur le maintien des services publics dans les territoires ruraux : «Je regrette les décisions au coup par coup.» Il a préféré mettre en avant le schéma départemental d’amélioration de l’accessibilité des services au public, sur lequel les services de l’État travaillent de concert avec les élus locaux. «Il est important d’établir une cartographie de l’existant, et voir comment on travaille à partir de là.»

Un travail de longue haleine qui lui a donné l’occasion d’évoquer la présence d’un référent, d’un cahier des charges. «Chaque dossier pris indépendamment se défend», a glissé le préfet pour qui il est vital de prendre garde aux équilibres. «Il faut que vivent les territoires ruraux!» Concernant les menaces de fermeture de la maternité, Jean-Luc Combe s’est emporté «Mais personne n’a décidé de fermer ce service! Nous avons un travail à faire pour conforter les deux sites», de manière complémentaire s’entend. «Je ne crois pas aux déclins des territoires ruraux, même si on n’empêchera pas le phénomène de métropolisation, qui est mondial.»

  • Interco : des avancées
     

«S’il reste quelques points particuliers, c’est un dossier sur lequel nous avons beaucoup avancé», lâche Jean-Luc Combe. Le cas baraquevillois a évidemment été évoqué. «J’attends que l’on me présente un projet. S’il ne convient pas, je ferai mes propositions», a-t-il redit. En revanche, le préfet a assuré ne pas pousser les communes à fusionner : «C’est à elles d’en décider. Si c’est le cas, nous les accompagnerons.»

  • Économie : des perspectives
     

«Les chefs d’entreprises ont de l’allant», et le département a des atouts. «Il y a des secteurs où il est compliqué de recruter de la main-d’œuvre très qualifiée», a-t-il expliqué. Si le bâtiment et la menuiserie sont des «secteurs qui continuent de souffrir»[/CIT], le préfet a également mis en avant les «perspectives de reprise». 

  • Cascade de Salles-la-Source : «Un dossier compliqué»
     

«C’est un dossier très compliqué sur lequel il faut trouver des solutions dans le respect du droit. J’ai demandé au ministère de l’Écologie une mission d’inspection, qui est en passe d’être formalisé. Mais on ne peut pas saisir en même temps les juges et l’État.»

  • RN88 : pas de crédit pour Rodez - Sévérac
     

La section Saint-Jean - La Mothe sera inaugurée le 1er juillet, pour une mise en service le lendemain. «Les crédits de la section la Mothe - les Molinières (déviation de Baraqueville, NDLR) sont inscrits au contrat de plan État-Région», et 10 M€ sont consacrés au contournement de Rodez. Quant à Rodez - Sévérac, «il faut attendre le prochain contrat de plan 2020-2026...» 

Éolienne : des «arbitrages difficiles»

«Nous avons réussi à réunir élus, opérateurs et associations d’opposants. Nous avons notamment demandé aux élus d’être plus prospectif, et aux opérateurs de respecter la charte qu’ils ont eux-mêmes rédigée. Après, les arbitrages sont difficiles, mais nous sommes attentifs à tout et je me déplace systématiquement. Aujourd’hui, il y a autant d’autorisations que de refus.» 

  • Ligne aérienne : décision en 2016
     

«Son maintien représente un enjeu capital pour le tourisme, l’économie... Il sera procédé à la mise en concurrence d’ici fin 2015 pour un choix en 2016. En fonction du résultat, on verra si l’État est appelé à participer, en fonction notamment du caractère indispensable de cette ligne...»

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