Une première régionale en chirurgie pour l'hôpital de Rodez

  • De gauche à droite: Frédéric Bonnet, directeur de l’hôpital, les Dr Garnaud (anesthésiste) et Jellali (chirurgien orthopédiste, avec
une prothèse de hanche dans ses mains)
et Cathy Rey, cadre de santé.
    De gauche à droite: Frédéric Bonnet, directeur de l’hôpital, les Dr Garnaud (anesthésiste) et Jellali (chirurgien orthopédiste, avec une prothèse de hanche dans ses mains) et Cathy Rey, cadre de santé. Christophe Cathala
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Christophe Cathala

Rodez est le premier hôpital public de Midi-Pyrénées à tenter (et réussir) la pose de prothèse de hanche  en chirurgie ambulatoire, selon une nouvelle technique. Un succès qui en appelle d’autres.

C’est une première pour un hôpital public en Midi-Pyrénées que vient de réussir une équipe médicale du centre hospitalier Jacques-Puel à Rodez. Il s’agit de la pose d’une prothèse de hanche en chirurgie ambulatoire: vous entrez le matin à l’hôpital pour y être opéré et repartez chez vous en fin de journée... En marchant sur vos deux jambes. C’est une nouveauté en ce qui concerne la pose de prothèses de hanches: il fallait jusqu’alors deux jours au minimum et dix jours au maximum d’hospitalisation complète post-opératoire. La médecine ambulatoire présente un intérêt non négligeable pour le patient qui retrouve au plus vite et sans risque sanitaire son domicile, au sein duquel il continuera à être suivi par une équipe de soignants, hospitaliers et libéraux.

Une technique révolutionnaire

Ce dispositif innovant n’est rendu possible que grâce à l’adoption d’une technique particulière: «La chirurgie par voie antérieure mini invasive, qui se fait sans sectionner le muscle, ce qui implique une meilleure récupération et moins de contraintes telles que le risque de luxation ou d’hémorragie par exemple», explique le docteur Tarik Jellali, chirurgien orthopédiste, qui maîtrise cette technique depuis 2008 et l’a introduite à l’hôpital de Rodez. Une technique par ailleurs inventée en France en 2004 et adoptée par de nombreux autres pays depuis. Le premier patient ruthénois, âgé de 52 ans a été opéré «en ambulatoire» le 25 juin dernier par le Dr Jellali au côté du Dr Thierry Garnaud, médecin anesthésiste, dont le rôle (préparation, surveillance, suivi post-opératoire) est également fondamental. «C’est un travail de confiance entre le patient et son médecin et aussi entre les médecins. Il nous fallait éliminer toute forme de risque», confie-t-il.

Soins et suivi, un parcours rigoureux

«Pour permettre au patient de regagner sans délai son domicile, il a fallu mettre en place un protocole un peu spécial qui a nécessité un mois et demi de préparation, explique Cathy Rey, cadre de santé, membre de l’équipe. Nous avons rigoureusement planifié le parcours du patient en organisant des rencontres avec les médecins, infirmières, kiné, médecin référent du patient... Et mettre en œuvre tout un accompagnement de soins et de suivi à domicile avec notamment des équipes paramédicales». Cette opération s’est soldée par un succès, qui en appelle d’autres. «Le gouvernement nous invite à favoriser le développement de l’ambulatoire qui concerne de plus en plus de disciplines», rappelle Frédéric Bonnet, directeur de l’hôpital de Rodez qui s’est doté d’une extension de table opératoire, nécessaire à l’accomplissement de la technique du Dr Jellali. Technique qu’il met en œuvre à Rodez une centaine de fois chaque année, pour autant de patients. Désormais, ils seront de plus en plus nombreux à pouvoir bénéficier de la pose de prothèses de hanche en chirurgie ambulatoire.

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