Benoît Dunet : la course de sa vie, c’est dimanche

Ces 21 kilomètres et quelques mètres, Benoît Dunet a déjà dû les courir des centaines de fois dans sa tête. Dimanche matin, presque aux aurores (7 heures), dans le parc Parilly de Bron, à côté de Lyon, l’Aubinois s’élancera sur le semi-marathon des championnats du monde vétérans, s’il vous plaît. Alors, il ne s’en cache pas : «J’ai la pression comme rarement».

Méthode marathonien

Pourtant, à 41 ans, le coureur du Bassin en a vu d’autres. Ses titres, il ne les compte plus. Tout comme ses heures d’entraînement. Car depuis plusieurs mois, le sociétaire du LCLP de Luc-Primaube prépare ce rendez-vous, le plus grand de sa carrière, ardemment. À la méthode d’un marathonien en sorte...

D’ailleurs, lui-même en souriait cette semaine, avant de rejoindre la ville des Lumières : «Je faisais mes séances de fractionné en rentrant du travail à 5heures du matin. Les éboueurs d’Aubin devaient se demandaient quel était ce fou qui courait tous les jours à cette heure-ci ! J’espère que cela paiera».

Il le faudra. Car la concurrence s’annonce des plus rudes dans la catégorie vétéran-on les appelle Masters désormais-, âgés de 40 à 45 ans. Un Centrafricain est annoncé en 1h03’, un Mexicain presque dans le même temps...

«J’ai les crocs»

Pas moins de dix coureurs ont annoncé leur meilleur temps en dessous d’1h10’ alors que Benoît Dunet, lui, n’est jamais passé en dessous de cette barre lors d’une compétition officielle. Mais il l’annonce d’emblée : «Mon record est d’1h10’13” et je le battrai. Je table sur 1h08’ et cela pourrait suffire à ramener une médaille. Car les coureurs pouvaient annoncer ce qu’ils voulaient comme meilleur temps et certains me paraissent douteux... Donc, mon objectif caché est de monter sur le podium mais si je réalise un Top 10, je serai déjà satisfait.» Avec plus d’une dizaine de coureurs engagés, l’équipe de France, elle, peut aisément viser l’or en équipe. Pas sûr en revanche que cela console le coureur aveyronnais. Car, comme il dit : «J’ai les crocs !»