«Nous pouvons construire une politique d’intégration à Rodez»

  • Plus de 200 personnes ont assisté à la réunion publique d’hier.
    Plus de 200 personnes ont assisté à la réunion publique d’hier. José A. Torres
Publié le , mis à jour
Charles Leduc

Réfugiés. La Ville a organisé une réunion pour mobiliser les Ruthénois afin de «créer un mouvement et concrétiser quelque chose de positif», dans l’intention d’accueillir les migrants arrivant en Europe.

Représentants d’institutions et d’associations, élus municipaux de tout bord ou simples particuliers. Hier, en fin d’après-midi, et durant environ deux heures, plus de 200 personnes ont répondu à l’appel de la municipalité en participant à la réunion publique, organisée dans la salle des mariages de l’hôtel de ville, destinée à mettre en œuvre l’accueil des réfugiés qui entrent par centaine de milliers en Europe (Syriens, Afghans, Irakiens, etc.)

«Cinq, dix, quinze, vingt ? Aujourd’hui, je ne peux pas le dire»

Alors que Rodez est candidate pour «prendre sa part» dans l’accueil des 24 000 migrants que la France se dit prête à prendre en charge Christian Teyssèdre, le maire, se tourne immédiatement vers l’assistance : «Nous, la Ville, avons besoin de vous pour créer un mouvement et concrétiser quelque chose de positif», en accompagnement de l’État. Pour combien de réfugiés accueillis à Rodez ? «Cinq, dix, quinze, vingt ? Aujourd’hui, je ne peux pas le dire», répond le premier magistrat, avant d’indiquer «qu’avec l’OPH (Office public de l’habitat), on a déjà décidé de préparer quelques logements et de les attribuer dès que ces personnes arriveront». Soulignant ensuite que le foyer d’hébergement d’urgence affiche complet, il ajoute qu’«après, il y aura un dispositif spécifique de la ville de Rodez».

Comité de pilotage

«Nous sommes dans l’élaboration des projets de partenariats», insiste-t-il. «L’idée consiste à être exemplaire en matière d’accueil de ces étrangers. Même si cela ne plaît pas à tout le monde, comme en témoignent les tags aperçus dans les rues ces derniers jours !» Et c’est là que Rodez a besoin de ses forces vives. «Il faut mettre en place un comité de pilotage pour travailler avec les associations», déclare Christian Teyssèdre. Et d’expliquer l’un de ses rôles essentiels, notamment pour un Ruthénois, ou une famille, qui souhaiterait faire preuve de solidarité envers un migrant : «Un particulier qui voudra accueillir un réfugié (ou lui louer un logement) devra passer par une association, la Ville ou un organisme public». D’ailleurs, chacun pouvait, lors de la réunion, laisser ses coordonnées témoignant de son désir de se rendre utile.

Christian Teyssèdre: «Ce ne sont pas des effets d’annonce !»

À l’issue de cette prise de parole, chacun pouvait s’exprimer. Ainsi, préoccupée par l’accueil réservé aux enfants dans les écoles et d’éventuels problèmes linguistiques, une Ruthénoise espère que «ces effets d’annonce ne resteront pas lettre morte». «Ce ne sont pas des effets d’annonce!» rétorque le maire, ajoutant, d’un ton rassurant, que Rodez compte «deux ou trois classes potentiellement libres», et que la mairie «sera en recherche de traducteurs». «Nous mettrons les moyens», promet-il. En fin de séance, l’édile ruthénois se montre même «très optimiste» : «Nous pouvons construire une politique d’intégration à Rodez». 

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