Mission d'expertise au pied de la cascade

«On est devant un gros sac de nœuds!», a glissé hier matin Nicolas Forray, qui coordonne la mission d’expertise placée sous la double autorité des ministères de l’Environnement et de l’Économie, au sujet de la cascade de Salles-la-Source. Ou, plus précisément, au sujet d’un contentieux lié à des droits d’eau dont les prémisses remontent au XIXe siècle… Et dont on sait qu’il oppose aujourd’hui encore de manière virulente les exploitants passés et présent de la microcentrale hydroélectrique, aux autres acteurs que sont la commune, ses habitants, sans oublier l’association «Ranimons la Cascade!».

Tenter une médiation

Après avoir épluché la très abondante littérature consacrée à un dossier aux multiples ramifications, les trois experts sont donc depuis hier matin à pied d’œuvre. Ils seront dès aujourd’hui à Salles-la-Source où ils comptent examiner de leurs propres yeux l’ensemble du site, tandis qu’ils entendront demain les diverses parties prenantes. Ils assurent qu’ils mèneront leur mission en totale indépendance, et prévoient d’ores et déjà de revenir sur place à la mi-novembre, pour tenter «une médiation», sur la base des éléments qu’ils auront collectés. «On reviendra avec plusieurs scénarios» ont-ils promis hier matin devant la presse locale. Mais d’abord, ont-ils précisé, «on veut connaître, on veut savoir et déjà, à la lumière des documents que nous avons pu examiner, il y a des questions minimales qui n’ont pas été posées…» Les trois experts prévoient de rendre leur copie à Ségolène Royal à la fin de l’année. Sachant qu’en dernier ressort, c’est la ministre qui tranchera, après d’ultimes consultations, à l’heure de présenter les conclusions de cette mission.