Migrants: Ban appelle à "ne pas construire de murs" ni "exploiter la peur"

  • Ban Ki-moon en janvier 2015
    Ban Ki-moon en janvier 2015 AFP/Archives - Sajjad Hussain
  • Le Premier ministre hongrois Viktor Orban le 25 septembre 2015 à Vienne
    Le Premier ministre hongrois Viktor Orban le 25 septembre 2015 à Vienne AFP/Archives - Dieter Nagl
  • Carte du nombre de réfugiés et migrants ayant traversé la Méditerranée en 2015, localisation des principales routes
    Carte du nombre de réfugiés et migrants ayant traversé la Méditerranée en 2015, localisation des principales routes AFP - K. Tian/JM.Cornu/J.Jacobsen, K. Tian/JM.Cornu/J.Jacobsen
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Centre Presse Aveyron

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a mis en garde mercredi contre la tentation de "construire des murs" et "d'exploiter la peur" dans la crise migratoire en Europe.

"L'avenir n'appartient pas à ceux qui cherchent à construire des murs et exploiter la peur", a-t-il affirmé à l'ouverture d'une réunion sur ce thème à l'ONU, où le Premier ministre hongrois Viktor Orban a défendu une ligne dure anti-migrants.

Face à "la plus grave crise de migration et de réfugiés depuis le Seconde guerre mondiale", Ban Ki-moon a appelé les représentants de quelque 70 pays à "progresser avec créativité, compassion et courage".

"Les conflits ne vont pas s'apaiser du jour au lendemain, davantage encore de gens vont fuir les crises et se déplacer à la recherche d'une vie meilleure, nous devons être mieux préparés", a-t-il affirmé.

Il a défini pour cela une série de principes parmi lesquels: "sauver des vies", ne pas refouler les réfugiés, "répartir équitablement l'effort" --l'Europe reste divisée sur ce point--, "éradiquer les réseaux de trafiquants et de passeurs sans merci".

La mort de Aylan Kurdi, enfant syrien de trois ans qui s'est noyé en tentant de traverser la Méditerranée pour gagner l'Europe, et dont la photo a fait le tour du monde, "doit nous inciter à aller de l'avant et à voir les bénéfices à long terme de l'intégration des réfugiés et des migrants", a-t-il ajouté.

Qualifiant la migration de "défi mondial", il a aussi demandé aux dirigeants mondiaux "d'anticiper les difficultés à venir, dont le sort de ceux qui seront forcés de fuir des régions progressivement dévastées par les changements climatiques".

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a de son côté mis en garde contre le risque d'une déstabilisation de l'Europe sous l'effet de la crise migratoire.

"L'Europe ne peut pas supporter ce fardeau toute seule, si la tendance actuelle ne change pas, l'Europe sera déstabilisée", a-t-il affirmé en appelant l'ONU à fixer des "quotas mondiaux" de migrants à accueillir dans chaque pays.

M. Orban a réclamé l'instauration de "quotas mondiaux" de migrants à accueillir dans chaque pays, en l'absence de consensus sur ce point en Europe.

"Ce n'est pas une crise de réfugiés", a-t-il affirmé, "c'est un mouvement migratoire de masse (...) incontrôlé et sans limite". Il est composé selon lui "de migrants économiques, de réfugiés, de demandeurs d'asile et de combattants étrangers".

M. Orban a demandé au secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon de "lancer des négociations pour répartir ce fardeau au niveau mondial".

Les migrants sont "victimes" de mauvaise gouvernance ou de conflits dans leurs pays comme en Syrie et de passeurs sans scrupules, a admis M. Orban. Mais la solution selon lui est d'améliorer la situation dans leur pays d'origine, "pas de leur fournir une nouvelle vie en Europe".

"La migration doit être ordonnée, sûre, régulée et responsable", a-t-il conclu.

Source : AFP

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