300 manifestants à Rodez contre la politique d’austérité

Salaires, emploi, conditions de travail et protection sociale... Ils étaient un peu plus de 300, jeudi à Rodez, à avoir répondu à l’appel de l’intersyndicale CGT-FSU- Solidaires pour et «exiger du gouvernement un nouveau changement de cap économique et social». «De l’argent, il y en a, mais pas dans les bonnes poches, c’est la rémunération du capital qui coûte cher», lance David Gistau, secrétaire départemental de la CGT en évoquant «les millions d’euros, dont 20 pour l’Aveyron, accordés par l’État aux entreprises dans le cadre du crédit d’impôt compétitivité emploi qui n’ont rien donné».

Les manifestants déplorent «la logique de l’austérité liée à l’aveuglement idéologique du gouvernement pour qui les freins au développement sont la faute aux acquis sociaux», reprend Sylvain Lagarde pour la FSU. Les migrants, la Grèce, la dette, l’Europe «et le déni de démocratie car c’est la finance qui décide seule», mais aussi la «politique de régression sociale menée par la France et la dérive autoritaire du gouvernement symbolisée par la casse du code du travail», ont notamment émaillé le discours de la mobilisation.

Lequel s’est conclu par un soutien sans réserve à l’action des salariés d’Air France et un message fédérateur: «Il faut que les revenus du capital payent l’addition. La crise c’est eux, la solution, c’est nous, tous ensemble». Les manifestants ont ensuite quitté le jardin public vers la préfecture en défilant dans les rues.