La brasserie «Mousses du Rouergue» s’installe à Decazeville

À l’avenir, lorsqu’on parlera des «savoureuses» ou «généreuses» blondes du Bassin, on n’évoquera pas seulement ses belles filles. Peut-être parlera-t-on ainsi de ses bières que l’on dégustera, au demeurant, blonde ambrée, brune ou à l’hydromel. En effet, un couple de jeunes artisans brasseurs a eu la riche idée de s’installer au n° 1 bis de l’impasse Iéna pour exercer son activité de brasseur de bières biologiques, sous l’appellation commerciale «Mousses du Rouergue». 

La brasserie nécessite beaucoup de place

En provenance de Marcillac dont il est natif, c’est donc à Decazeville que Régis Dantin et sa compagne Azeb ont décidé de se lancer dans cette aventure. Ils ne cachent pas qu’ils ont essayé de trouver chaussure à leur pied sur le Marcillacois ou sur le grand Ruthénois, mais l’immobilier était moins accessible là-bas qu’ici. D’autant qu’ils ont trouvé, impasse Iéna, des locaux suffisamment grands où ils peuvent habiter et pratiquer leur activité. Car la brasserie nécessite beaucoup de place. Un local où stocker l’orge, des ateliers de fabrication, mais aussi des salles de repos climatisées ou réfrigérées, sans oublier les salles d’embouteillage et de réception vente. 

De l’humanitaire à la brasserie

Ingénieur agronome de formation, Régis a longtemps travaillé dans l’humanitaire dans différents pays du globe : Haïti, Congo, Afghanistan, Bangladesh dans le domaine de la relance agricole. C’est au cours de l’une de ses missions qu’il a rencontré sa compagne Azeb, d’origine éthiopienne, qui œuvrait, elle, dans le secteur de la finance et de la logistique. La brasserie, c’est une sorte de rencontre entre la passion et la nécessité. Il l’avait déjà pratiquée en amateur, puis «à façon», avant de vouloir la pratiquer de façon, cette fois, professionnelle. Les cuves en inox dont il se sert, d’une contenance de 500 litres, sont à l’origine des cuves destinées au vin…

Origines marcillacoises obligent ! Les bières qui sortiront de la brasserie seront toutes certifiées bio et labellisées «Nature et progrès» (agriculture biologique, écologique, équitable et durable dans la biodiversité). Le malt d’orge provient de la malterie du Vieux Silo dans le Tarn. Les premières bières que l’on pourra déguster (une blonde ambrée très aromatique, une brune très torréfiée qui sera assez marquée en arôme café et cacao, et enfin la bière à l’hydromel) ne seront pas commercialisées avant le 15 novembre, voire le 30 novembre car la production a démarré il y a une dizaine de jours à peine.

La production des «Mousses du Rouergue» sera conditionnée en bouteilles de 33ou 75 cc et en mini-fûts de 5 litres. Des fûts de 30 litres devraient suivre dès l’été 2016. Le prix de ces bières de caractère sera de l’ordre de 2,5 pour 33cc et entre 4,5 et 5 pour 75cc. Que l’on boira bien sûr avec modération.