Comment Bpifrance compte booster l'économie aveyronnaise

  • Laurent de Calbiac et Joël Darnaud ont exprimé leur volonté d’agir au plus près des entreprises.
    Laurent de Calbiac et Joël Darnaud ont exprimé leur volonté d’agir au plus près des entreprises. Joël Born
Publié le
Joël Born

Économie. Bpifrance crée une nouvelle délégation Aveyron, à Rodez, où elle va s’implanter dès le premier trimestre 2016. Trois chargés d’études et d’affaires seront ainsi au plus près des entreprises pour les accompagner financièrement. Une proximité territoriale forcément bienvenue.

Filiale de la Caisse des Dépôts et de l’État, la banque publique d’investissement (Bpifrance) est devenue une référence dans le domaine de l’accompagnement financier des entreprises. Et pour reprendre un récent article du Huffington Post, «sa force de frappe est considérable.»

Un véritable outil de compétitivité économique au service des entrepreneurs. Autant dire que la création d’une délégation aveyronnaise de Bpifrance, à Rodez, zone de la Gineste, dès la fin du premier trimestre 2016, constitue une excellente nouvelle pour les chefs d’entreprises du département, qui trouveront là un «relais majeur» pour soutenir leurs projets.

«Bpifrance est un acteur essentiel pour la construction de l’économie de demain», a insisté le représentant de l’État, et secrétaire général de la préfecture, Sébastien Cauwel, lors de la présentation du projet, insistant au passage, sur «le volontarisme et le dynamisme des entreprises aveyronnaises» pour impulser une «vraie démarche de différenciation par le haut.»

Toutes sortes de financement jusqu’au crédit acheteur

En ouvrant de nouvelles implantations en 2015 et 2016, dont celle de Rodez, la banque publique d’investissement a donc décidé de renforcer un peu plus sa vocation de financeur des PME et ETI (entreprises de taille intermédiaire). Tous les métiers de Bpifrance seront ainsi représentés et exercés à partir de Rodez, où seront basés deux chargés d’affaires et un chargé d’études, au profit des entreprises de tout le département de l’Aveyron, et d’une partie du Lot, en direction notamment du secteur figeacois.

Qu’il s’agisse de garantie et de partage de risque (jusqu’à 70%) auprès des organismes bancaires, de financement direct (avec, entre autres, des prêts sans garantie sur 7 ans, pour financer la croissance et l’immatériel) ou d’investissement, de soutien à l’innovation ou à l’export. La banque publique d’investissement propose ainsi toutes sortes d’accompagnement financier, jusqu’au crédit acheteur pour les clients étrangers, avec une garantie assurée par l’État.

Investir, innover, aller à l’export

«La croissance va se faire de plus en plus à l’export mais il faut y aller armé. On est là pour vous donner envie d’investir, d’innover, d’aller à l’export. Le pétrole n’est pas cher; les crédits ne sont pas chers. On est là pour contrer la sinistrose et la morosité», a expliqué le directeur exécutif de Bpifrance, Joël Darnaud, comme pour mieux inviter les entreprises aveyronnaises à relancer une machine quelque peu endormie, ces dernières années.

«Quand on arrive à l’aéroport de Rodez, on découvre que l’Aveyron est une terre d’innovation», a remarqué, à son tour, le directeur régional de Bpifrance Midi-Pyrénées, Laurent de Calbiac. «On souhaite tous un redémarrage de l’économie et de l’investissement qui n’a pas encore retrouvé son niveau de 2008.» Avec 284 entreprises accompagnées en 2014, le département de l’Aveyron est le troisième de Midi-Pyrénées en nombre de dossiers traités par la banque publique d’investissement. C’est bien mais ce pourrait être encore mieux, quand on sait l’étendue des possibilités offertes.

Y compris quand il s’agit de prendre de véritables risques. Ainsi, en 2014, la banque publique a investi 1,4 milliard d’euros en capital-risque, une somme en progression de 37% par rapport à 2013. C’est dire que Bpifrance n’a pas peur de se mouiller, aux côtés notamment des startups, pour doper l’investissement. Les entreprises aveyronnaises peuvent notamment progresser dans le domaine de l’innovation. L’an dernier, seulement trois dossiers ont été soutenus par Bpifrance, pour un montant presque dérisoire de 0,5 M€, soit à peine plus de 1% des 42 M€ injectés par la banque publique dans l’économie départementale. 

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?