Hollande veut "rassembler" et dira ses intentions "le moment venu"

  • Francois Hollande invité de RTL le 19 octobre 2015 à Paris
    Francois Hollande invité de RTL le 19 octobre 2015 à Paris AFP - STEPHANE DE SAKUTIN
  • Le président de la République, François Hollande, le 19 octobre 2015 à RTL
    Le président de la République, François Hollande, le 19 octobre 2015 à RTL AFP - STEPHANE DE SAKUTIN
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Centre Presse Aveyron

François Hollande a déclaré lundi qu'il entendait "rassembler" et "réformer" jusqu'à "la dernière seconde de [son] mandat", et qu'il ferait part "le moment venu" de ses intentions pour 2017.

"Le rôle du président de la République, c'est de rassembler et de réunir les Français sur un projet. La France doit avancer, la France doit se réformer, la France doit se moderniser, être compétitive, mais elle doit être juste socialement et avoir le dialogue social comme méthode", a déclaré le président de la République sur RTL.

"Voilà ce que je ferai jusqu'à la dernière minute de mon mandat. Et je vous dirai le moment venu ce que j'ai à faire" pour 2017, a poursuivi M. Hollande.

Interrogé sur les sondages en hausse pour le Front national, M. Hollande a répondu: "Quand j'ai été élu, la candidate du Front national madame Le Pen faisait déjà 18%. Aujourd'hui ça a encore progressé et l'extrême droite progresse partout en Europe".

"J'ai une part de responsabilité, je ne vais pas chercher à l'évacuer", "je l'assume" mais "je ne suis pas spectateur, commentateur, je me bats", a-t-il poursuivi.

"L'enjeu posé au président de la République pour diriger la France est de tout faire pour que nous puissions vivre ensemble. Avec des règles, des droits, des devoirs, avec des chances de réussir, mais avec un projet collectif".

Car "si on veut séparer les Français selon leurs lieux d'habitat, leur âge, leur couleur de peau, je vous assure que cela sera non pas le déclin mais la faillite de l'esprit collectif français", a-t-il assuré.

M. Hollande a pris l'exemple de la Suisse, où la droite populiste, l'UDC, résolument anti-immigration et anti-Union Européenne, a enregistré dimanche une progression spectaculaire aux élections législatives. "Taux de chômage? 3%. Croissance? 3%. Donc qu'on ne nous dise pas que (la poussée de l'extrême droite) est un problème économique. Et en Suisse le premier parti est un parti de droite extrême qui considère que l'étranger est le problème. Et cet étranger, il peut être Français là-bas", a-t-il observé.

François Hollande a défendu sa réaction lors de l'incident de Saint-Nazaire, où deux syndicalistes avaient refusé de lui serrer la main, l'opposant implicitement au "casse-toi pov' con" lancé par son prédécesseur Nicolas Sarkozy.

"Un syndicaliste vient vers moi (…). Il préfère ne pas me serrer la main, je vais m’en aller ? Je vais prononcer une phrase -vous savez il y en a eu-, qui pourrait également être regardée comme vulgaire ou grossière, sûrement pas", a déclaré le chef de l'Etat sur RTL, dans une allusion transparente à la fameuse phrase de son prédécesseur.

Source : AFP

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