FDSEA : la fièvre en agriculture n’est pas que catarrhale...

  • Dominique Fayel et Sébastien Granier.
    Dominique Fayel et Sébastien Granier. DL
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Centre Presse Aveyron

Agriculture. La FDSEA et les JA ont déroulé devant la presse l’argumentaire qu’ils s’apprêtent à développer ce jeudi matin face au préfet, qu’ils invitent sur une exploitation agricole près de Mouret. Prix du lait, suite du plan d’urgence agricole pour l’élevage mais aussi bien sûr fièvre catarrhale seront au menu de cette rencontre.

«Nous sentons la volonté du nouveau préfet de connaître et de s’imprégner du dossier agricole», a noté hier le patron de la FDSEA Dominique Fayel. Raison de plus à ses yeux ainsi qu’à ceux de Sébastien Granier, président des Jeunes Agriculteurs, pour en parler à chaud. Et dans la réalité du terrain, en invitant le représentant de l’État à visiter une exploitation agricole dès après-demain jeudi. Une exploitation emblématique de l’agriculture aveyronnaise, avec ce couple en Gaec qui se partage sur 80 hectares entre une production en bovin viande et bovin lait. Le tout sur un relief de montagne, et qui plus est situé en zone vulnérable…

La colère est loin de s’éteindre

Bref, un tableau quasi complet qui permettra d’évoquer les dossiers brûlants de l’agriculture aveyronnaise. Et sur lesquels dès hier Dominique Barrau a tracé l’état des lieux. Avec ses avancées, comme sur la fièvre catarrhale même si tout n’est pas encore réglé (notamment pour les exportations), ou encore sur le plan d’urgence destiné à l’élevage. Mais aussi avec ses blocages, comme sur le prix du lait et les relations avec les industriels, où la colère est loin de s’éteindre, au fur et à mesure que le prix se rapproche des 300 la tonne… Ce sont tous ces dossiers qui seront donc pointés du doigt, au plus près du terrain, sans cacher au représentant de l’état que la moindre défaillance des pouvoirs publics peut très vite remettre le feu aux poudres.

 «Il faudra bien que les industriels se rendent compte»

Mais la FDSEA entend aussi se tourner vers ses troupes, notamment par rapport au plan d’urgence agricole destiné à alléger les trésoreries. Certes ces mesures ne régleront pas une crise structurelle, mais elles auront au moins le mérite de donner un peu d’oxygène aux exploitants les plus fragilisés, a ainsi insisté hier Dominique Fayel. En rappelant à l’occasion que la FDSEA veillerait à ce que l’enveloppe européenne de 63 millions octroyée à la France ira bien soulager le secteur de l’élevage. Reste par contre entier et tendu le bras de fer qui oppose les producteurs aux industriels laitiers. D’autant que les prix à la hausse enregistrés dans les rayons des enseignes n’ont eu aucune traduction dans la poche des éleveurs. Et là, la tension est palpable. Dominique Barrau a averti : «Il faudra bien que les industriels se rendent compte qu’ils sont en train de scier la branche sur laquelle ils sont assis!» De toute évidence, ce bras de fer là est loin d’être fini…

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