Grèce: besoin de capital de 14,4 milliards d'euros pour les 4 premières banques du pays

  • Des personnes attendent pour entrer dans une agence de la banque grecque Alpha Bank, le 20 juillet 2015 à Athènes
    Des personnes attendent pour entrer dans une agence de la banque grecque Alpha Bank, le 20 juillet 2015 à Athènes AFP/Archives - Aris Messinis
  • Des Grecs patientent devant un distributeur pour retirer de l'argent à Athènes, le 20 juillet 2015
    Des Grecs patientent devant un distributeur pour retirer de l'argent à Athènes, le 20 juillet 2015 AFP/Archives - Louisa Gouliamaki
Publié le
Centre Presse Aveyron

La Banque centrale européenne (BCE) a fait état samedi d'un besoin de capital allant jusqu'à 14,4 milliards d'euros pour les quatre principales banques grecques privées, un montant inférieur aux sommes prévues par les partenaires de la Grèce pour leur recapitalisation.

La banque centrale a mené ces derniers mois une vaste revue des actifs des banques ainsi qu'un test de résistance. Cet examen approfondi "révèle un besoin de capital total de 4,4 milliards d'euros dans le scénario de base et de 14,4 milliards d'euros dans le scénario défavorable", marqué par une forte dégradation des conditions financières et économiques en Grèce, a précisé la BCE dans un communiqué.

Les quatre groupes concernés sont les banques Alpha Bank, Eurobank, NBG et Piraeus Bank, cette dernière apparaissant comme la plus fragile, avec un manque de capital de près de 5 milliards d'euros en cas de scénario défavorable et de 2,2 milliards dans le scénario de base.

Les quatre banques citées ont jusqu'au 6 novembre pour présenter un plan de refinancement à l'autorité européenne de supervision, le nouvel organe de contrôle bancaire lancé en novembre 2014 sous l'égide de la BCE.

"Cela va ouvrir un processus de recapitalisation dans le cadre du programme d'ajustement économique (en Grèce, ndlr) qui doit être achevé d'ici la fin de l'année", a précisé la banque centrale dans le communiqué.

"Le fait de couvrir ces besoins en levant du capital va se traduire par la création de réserves supplémentaires pour les banques", contribuant ainsi à améliorer leur résistance financière et leur capacité à faire face à de nouvelles crises, est-il ajouté.

Plombées ces dernières années par les créances douteuses sur fond de la récession qui frappe le pays, les banques grecques se sont encore considérablement affaiblies en raison de la fuite des capitaux surtout pendant le premier semestre de cette année, lors de la crise des relations entre le gouvernement de gauche en Grèce et ses partenaires européens.

La recapitalisation des quatre plus importantes banques grecques avait été décidée dans le cadre du nouveau prêt accordé à la Grèce en juillet par la zone euro et le FMI pour lui éviter un défaut de paiement.

Dans le cadre de cet accord, 25 milliards d'euros ont été mis à disposition pour la recapitalisation des banques grecques, dont 10 milliards ont été déjà versés au Fonds hellénique de stabilité (FHS).

Le gouvernement grec a quant à lui déposé vendredi au Parlement un projet de loi mettant en place les règles qui doivent permettre le lancement de cette recapitalisation dès lundi.

Le texte prévoit un rôle renforcé pour le FHS, partie prenante de l'opération, qui devra évaluer la gestion des banques par leur direction.

Selon des informations du ministère grec des Finances, les quatre banques vont faire appel à des capitaux privés pour couvrir leurs besoins. Mais si le secteur privé ne répond pas présent, "les banques entreront dans une procédure d'assainissement (resolution)", a-t-on appris auprès du ministère.

Source : AFP

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?