L'agresseur d'un militaire à La Défense en 2013 déclaré irresponsable et interné

  • Alexandre Dhaussy arrive au siège de la police à Paris le 29 mai 2013
    Alexandre Dhaussy arrive au siège de la police à Paris le 29 mai 2013 AFP/Archives - Eric Feferberg
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Centre Presse Aveyron

Alexandre Dhaussy, l'homme qui avait poignardé un militaire en patrouille à La Défense en mai 2013 en se réclamant du jihad, a été déclaré irresponsable jeudi par la justice en raison de troubles psychiatriques et sera hospitalisé sans être jugé, a-t-on appris de sources concordantes.

"La cour d'appel de Paris a constaté qu'il existait des charges suffisantes mais elle le déclare pénalement irresponsable et ordonne son hospitalisation", a annoncé l'avocat, Adrien Mamère. Cette décision, confirmée à l'AFP par une source judiciaire, est conforme aux demandes du ministère public.

"Ce n'est pas une surprise. Je ne m'attendais pas à autre chose", a ajouté l'avocat.

La cour d'appel, qui avait été saisie après l'instruction, a considéré qu'il existait des charges suffisantes contre Alexandre Dhaussy, 24 ans, d'avoir tenté d'assassiné le militaire, en lui portant deux coups de couteau au cou alors qu'il patrouillait dans le quartier d'affaires proche de Paris dans le cadre du plan Vigipirate, le 25 mai 2013, a expliqué une autre source proche du dossier.

Elle estime aussi que les faits sont en lien avec une entreprise terroriste et inspirés par l'idéologie islamiste radicale, a précisé cette source.

Mais la chambre de l'instruction l'a reconnu "irresponsable pénalement" en raison d'un trouble psychiatrique "ayant aboli son discernement", poursuit cette source. Dans ce cas, la loi prévoit qu'il n'y a pas de procès. La cour d'appel a également ordonné l'hospitalisation d'Alexandre Dhaussy dans un service spécialisé.

Lors de l'audience, le 24 septembre dernier, le ministère public s'était rangé à cette thèse d'une abolition du discernement, réclamant l'internement du jeune homme en raison de "troubles mentaux, nécessitant des soins et compromettant la sécurité des personnes".

"Alexandre Dhaussy n'est pas un fou de Dieu. Il est un fou (...) sa main a été conduite par la folie", avait plaidé son avocat.

Deux psychiatres étaient venus défendre la thèse de l'abolition du discernement - l'un évoquant une bipolarité, l'autre une schizophrénie -, pendant qu'une de leur consœur penchait elle pour une simple altération du discernement, qui aurait permis un procès.

Source : AFP

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