« Construire une maison passive n’a rien de compliqué »

  • Christophe Belmon s’est lancé dans la construction de se maison en 2012.
    Christophe Belmon s’est lancé dans la construction de se maison en 2012. José A. Torres / CPA
  • Christophe Belmon s’est lancé dans la construction de se maison en 2012.
    Christophe Belmon s’est lancé dans la construction de se maison en 2012. José A. Torres / CPA
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PH.H.

Innovation. Christophe Belmon a rénové une ancienne bergerie pour en faire une maison passive. En marge du Salon de l’habitat de Rodez, il ouvre ses portes au public jusqu’à samedi pour expliquer le bien fondé de ce concept.

Visible de loin, la vaste bâtisse bardée de bois tranche avec les maisons de pierres qui façonnent l’architecture de Cassagnes-Comtaux. À l’intérieur, la température est constante malgré l’air frisquet du dehors. Dans la maison passive de Christophe Belmon, le thermomètre ne descend jamais en dessous de 19 degrés, même en plein hiver. La quantité de bois consommé pour chauffer la maison ne dépasse jamais les deux stères. En été, le thermomètre ne grimpe pas au-dessus des 25 degrés. Une prouesse quand on sait que cette ancienne bergerie s’étend sur 300 m2 de surface.

D’autant que la plupart des maisons passives neuves sont construites sur deux étages pour optimiser la circulation de l’air et de la chaleur. Alors que celle-ci est de plain-pied. Lorsqu’en 2012, Christophe Belmon s’attaque à la réhabilitation de ce bâtiment agricole qui jouxte la ferme familiale, il s’appuie sur un constat: "Le coût du chauffage aurait été très important pour chauffer notre maison, alors je me suis intéressé à ces maisons dites passives, qui consomment peu ou pas du tout d’énergie."

Novice en la matière, Christophe Belmon se jette à corps perdu dans la lecture d’ouvrages et de sites internet traitant de la question. Il va ainsi, au fil des mois, s’attaquer à la restauration de l’ancienne bergerie, avec l’aide de quelques artisans.

Des règles simples à respecter

"Mais je me suis très vite heurté au manque de matériaux disponibles pour réaménager le bâtiment, raconte le propriétaire des lieux où vivent ses trois enfants et sa femme. J’ai dû regarder du côté de l’étranger et notamment de l’Allemagne qui a une longueur d’avance sur nous." Mais, en soit, "construire ou rénover un bâtiment pour en faire une maison passive n’a rien de très compliqué", assure-t-il. Quelques règles simples sont à respecter: l’orientation de la maison, plein sud, est primordiale. Celle de Christophe Belmon dispose de 35 m2 de baies vitrées qui absorbent et restituent la chaleur. Les pièces à vivre ont été aménagées au sud, salle de bains et toilettes au nord.

Une bonne isolation des lieux est indispensable pour conserver la chaleur emmagasinée. Enfin une bonne ventilation est capitale pour évacuer toute humidité. Surtout, "il est important de tout bien planifier à l’avance. Faire des ajouts en perçant la couche d’isolants serait désastreux", affirme-t-il. Certes, ce type d’habitation coûte cher à la fabrication ou à la rénovation. De 10 à 15% de plus qu’une maison classique. "Cet investissement ne peut être rentabilisé qu’au bout d’une dizaine d’années. Mais la qualité de vie d’une passive est incontestable. Du fait de la ventilation et des matériaux utilisés (ouate de cellulose pour l’isolation, bois pour le bardage), nous vivons dans une maison plus saine."

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