Euro-2016. Pour eux, la France gagne au tirage

Bien sûr, il y a le respect dû aux adversaires. Bien sûr, il y a le souvenir du tirage au sort présumé facile-Uruguay, Me- xique, Afrique du Sud- d’un Mondial-2010 qui a tourné au fiasco (élimination au 1er tour), et reste toujours comme un traumatisme bien vivace, cinq ans après Knysna. Bien sûr. Pourtant, sans tomber dans l’euphorie mal placée, le tirage de l’Euro-2016 en France, réalisé samedi, a bien ressemblé à une première victoire tricolore. Les techniciens aveyronnais sondés, Laurent Peyrelade (Rodez) et Paolo Teixeira (Luc- Primaube), ne s’en sont pas cachés.

«Lorsque j’ai vu ça, je me suis fait la même réflexion que Rolland Courbis: Deschamps est quand même incroyable. Il a toujours ce poil de c..., cette réussite», se marre même l’entraîneur ruthénois, qui espère bien aller voir un match de l’Allemagne, l’Autriche ou la Belgique en juin.  «Ma première réaction ? Très simple!», abonde le Luco-Primaubois. 

Teixeira : «Si tu ne sors pas de ce groupe, franchement...»

Albanie, Roumanie et Suisse, ça ne ressemble en effet pas vraiment à une poule de la mort. De quoi rajouter un certain poids sur les épaules de Bleus qui n’auraient plus aucune excuse en cas de non-qualification? «Oui, ça ajoute une pression. Personne ne pardonnerait autre chose qu’une première place», souffle Teixeira. Un argument pas vraiment partagé par Peyrelade : «Mais quoi qu’il arrive, tu es chez toi. La compétition, tu la débutes pour la gagner, qu’importe la poule. Le seul enjeu du 1er tour, c’est de faire en sorte d’éviter les “gros” ensuite.» «Mais si tu ne sors pas de ce groupe, franchement... À part la Suisse, et encore, c’est faible», conclut Paolo Teixeira. La France a bel et bien gagné au tirage. Mais elle n’a déjà plus le droit à l’erreur. À 178 jours de son Euro.