Sculpteur autodidacte, Serge Vial parle la langue des formes

  • À 70 ans, Serge Vial entretient sa forme tout en façonnant les formes de ses œuvres.
    À 70 ans, Serge Vial entretient sa forme tout en façonnant les formes de ses œuvres. Centre Presse
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Paulo dos Santos

Portrait. Professeur d’éducation physique et sportive à la retraite, il a découvert, lors d’un séjour en Nouvelle-Calédonie, une passion qui ne le quitte plus depuis maintenant quinze ans.

Il est forcément plus connu pour avoir sculpté et façonné un nombre incalculable de muscles à grands coups de courses effrénées autour des stades ou d’épreuves d’athlétisme. Trente-huit ans comme professeur d’éducation physique et sportive, dont la quasi-totalité de ce qui était auparavant l’Asup (aujourd’hui lycée Raymond-Savignac), cela ne s’oublie pas.

Retraité depuis dix ans, Serge Vial n’a pas arrêté la sculpture. De son corps bien évidemment-notamment le matin très tôt, histoire de bien transpirer pour la journée-mais également celle sur bois! Car, ses anciens lycéens ne se le savent pas forcément mais leur prof, même s’il avoue qu’il a toujours été «attiré» par le matériau, a profité d’une infidélité à Villefranche pour passer à l’acte. En poste durant quatre ans en Nouvelle-Calédonie, il a ainsi découvert  «une tradition bien ancrée chez les Kanaks» avant d’être initié à l’art malaisien. «À partir de là, je me suis pris au jeu, raconte-t-il. J’avais déjà réalisé quelques tables ainsi que des étagères mais je tenais à aller plus loin. Du coup, j’ai observé, je me suis rendu à des expositions et j’ai lu pas mal de choses sur le sujet. Comme j’aime la nature en général et que j’ai l’imagination créatrice, j’ai donc appris à parler la langue des formes.»

Captivé par les volumes, il s’est cantonné dans un premier temps à «revisiter» ce qu’il avait appris dans les îles du Pacifique. Avant d’opter pour des œuvres plus personnelles. «Je suis un pur autodidacte. D’un autre côté, je ne me sens pas comme un artiste car je n’ai pas encore trouvé ma propre identité.» Dans sa maison du labyrinthe des ruelles, où trône sa devise «un espace sans sculpture, c’est un espace à moitié vide», il a installé son atelier au fond du jardin d’où sortent les créations façonnées pour la plupart dans du robinier, du noyer, du buis, de l’alisier, entreposées ensuite dans le bureau-musée. Certaines sont visibles actuellement, et jusqu’au 6 décembre, dans le cadre de l’exposition d’arts visuels «Vent d’images» organisée par l’association Paroles vives à la salle voûtée, place Bernard-Lhez. 

L’expo est ouverte tous les jours de 10 heures à midi, et de 15h30 à 18h30 (entrée gratuite).

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