Lorthioir : «Ne rien pouvoir faire, je l’ai mal vécu»

Le capitaine du Raf a encore prouvé son utilité samedi, en inscrivant un coup franc, au Pontet (1-1). Il revient sur une première moitié de saison difficile à laquelle il a assisté en spectateur car blessé.

Vous êtes en vacances. Et au regard de la dernière sortie, samedi au Pontet (1-1), on a le sentiment que c’est une bonne chose ?

Sur les deux derniers matches, on a manqué de fraîcheur. Ça s’était déjà vu contre Tarbes (1-0). Samedi, nous étions tous fatigués. Il ne faut pas oublier qu’il a fallu faire un gros effort pour réussir la série actuelle (5 matches sans défaite: 3 victoires, 2 nuls, NDLR). Ce qui est bien, c’est la prise de conscience qu’il y a eue de la part du groupe avant le match à Sète (2-0, 10e journée). Qu’on ait réussi à se relever, c’est déjà une bonne chose. Mais il a fallu cravacher. Donc il y a un contrecoup. Mais l’essentiel, c’est que cette série continue aujourd’hui.

Estimez-vous qu’avec 3 réceptions (Marignane, Mont-de-Marsan, Hyères) et un seul déplacement (Colomiers), entre le 9 janvier et le 13 février, vous avez une belle carte à jouer à la reprise ?

On pensait déjà à ça, samedi, au Pontet. Car le mois de janvier sera très intéressant. Il va falloir bien se reposer. Les quatre prochains matches seront capitaux.

Rodez peut-il être l’équipe de la seconde phase ?

On va déjà essayer de continuer sur notre lancée actuelle, ne pas prendre de but et s’améliorer dans l’efficacité. On sait depuis le début qu’avec notre jeu, on a les moyens de se faire plaisir. Maintenant, si on peut déjà finir dans les cinq premiers, ce serait une bonne chose. C’est l’objectif. Et je crois que c’est la vraie place de cette équipe.

Avec le recul, comment analysez-vous les difficultés qu’a rencontrées ce Raf ?

Je n’ai pas pour habitude de chercher des excuses mais nous avons eu beaucoup de blessés, de suspendus. Le coach se retrouvait parfois avec 13 joueurs à l’entraînement, ce n’était pas évident. Et à force, la confiance a pris un coup. Mais l’important, c’est que nous avons changé la donne.

Y a-t-il aussi eu un péché d’orgueil ?

Je ne pense pas. Pendant la préparation, j’avoue que je me suis dit que nous serions très durs à bouger. J’avais vachement confiance. Mais ensuite, je ne sais pas ce qu’il s’est passé dans les têtes. Le deuxième match, à Mont-de-Marsan (défaite 2-0), nous a fait très mal. Ça a été le départ, pas de l’enfer, mais de la mauvaise série.

Vous avez été nommé capitaine en début de saison puis avez été rapidement blessé. Comment avez-vous vécu la mauvaise passe de l’équipe, sans pouvoir jouer ?

Assez mal car je m’en veux d’avoir négligé cette blessure aux adducteurs... Ça faisait longtemps que je n’avais pas été blessé et je voulais vraiment revenir vite. J’ai un peu négligé les soins. Et ça n’a pas loupé, j’ai aggravé ma blessure. J’ai mal vécu le fait de ne rien pouvoir faire, d’être aux soins quand l’équipe s’entraînait. Mais, heureusement, d’autres mecs ont su prendre le relais, comme Séb’(Da Silva).

Vous aviez été replacé au poste de latéral gauche. Mais pendant votre absence, Joris Chougrani a flambé dans cette position. L’objectif est-il désormais de récupérer cette place ou de privilégier à nouveau l’aile ? 

Je n’y ai pas vraiment réfléchi. Samedi, le coach a laissé Joris en défense et c’est normal. On ne prend plus de but donc pourquoi changer? On n’a pas encore parlé du futur avec l’entraîneur, mais je ne me prends pas la tête. Si Joris continue comme ça et que l’équipe aussi, je signe tout de suite!