Dans son jardin, Francis Calmels cultive la passion lumineuse de Noël

C’est à l’occasion d’une promenade à Salmanac, célèbre petit village illuminé près de Saint-Affrique, voilà une dizaine d’années, que Francis Calmels s’est pris de passion pour les décorations lumineuses de Noël. Depuis, tous les soirs durant la période des fêtes de fin d’année, le jardin de son domicile, à un jet de pierre du carrefour des Estaques, s’éclaire de mille lumières. Des lumières qui s’enrichissent tous les ans de nouvelles lumières. Car, si à ses débuts dans cette pratique, Francis Calmels a attaqué plutôt modestement, aujourd’hui, son «installation évolutive» a de quoi impressionner les automobilistes de passage ou ceux qui font spécialement le détour.

«J’aime ça. J’y passe du temps, c’est vrai. Mais je suis content si ça plaît aux gens, si ça peut les rendre heureux, surtout les enfants», glisse le généreux employé de la Sopave qui révèle sans fausse modestie les secrets de sa passion.

Fabrication maison

Il faut déjà savoir que la plupart des éléments qui composent le tableau qu’il met en pleine lumière tous les soirs, dès 17h30 et jusqu’à 22 heures (un peu plus tard les week-ends), sont de sa fabrication. Hormis quelques daims ou biches achetés tels quels en magasin, tout le reste, à savoir sapins, animaux divers et variés (veaux, vaches, moutons, écureuils, rennes…), pères Noël, traîneaux, maisons, granges, moulins et église en modèles réduits, étoiles, fontaines lumineuses, et plein d’autres sujets de saison et de circonstances, tout, absolument tout a été confectionné par ses soins à partir de fer à béton de diamètre 6. Une fois les figures d’abords dessinées avant d’être formées à la main, il habille patiemment les supports métalliques ainsi créés de guirlandes lumineuses, dont certaines parties sont peintes pour donner de meilleurs effets lumineux.

Un château en projet

Pour l’heure, son impressionnante installation comprend près de 23000 ampoules led, 110 prises et 200 mètres de câbles d’alimentation, 1,2 km de guirlandes électriques, des milliers de colliers de serrages pour fixer les guirlandes sur les structures en métal… Pour autant, Francis Calmels ne compte pas s’arrêter là. «L’année prochaine, j’ai déjà en projet de réaliser un château sur la partie la plus haute de mon terrain et d’autres animaux viendront compléter l’ensemble. En fait, je me suis fixé un objectif: j’arrête quand j’ai atteint les 2 km de guirlandes.» 

Francis Calmels avoue avoir déjà investi plus de 3000 dans ce hobby lumineux, qui «pèse» à peu près 1,5 kilowatt-heure et lui coûte environ 10 par jour en consommation électrique. Cette année, les dernières nouveautés amenées au tableau actuellement visible à la nuit tombée et ce, jusqu’au 10 janvier, lui ont pris deux mois de travail en fabrication et en pose a raison de quatre heures par jour. Trois semaines lui ont été nécessaires pour tout installer à partir de la mi-novembre. 

Le plaisir de faire plaisir

Et parce que Francis Calmels aime avant tout partager, il a installé à l’entrée de son terrain un petit panneau qui invite, tous ceux qui le souhaitent, à venir voir de plus près ses créations, à s’immerger dans «sa» lumière. Sur le chemin, un panier de bonbons est posé devant la tirelire du père Noël, pour que les enfants s’en repartent avec une gourmandise et pour que les parents participent symboliquement à l’élaboration du décor en glissant une petite pièce. Sa plus grande récompense et son plus grand plaisir se trouvent justement là. Dans l’intérêt que peut susciter son travail. Quand Francis Calmels parle de «ces gens qui viennent spécialement de Figeac, de Saint-Mamet, ou même de plus loin», juste pour voir sa mise en scène lumineuse, son regard s’illumine autant que son magnifique jardin à la nuit tombée; ce jardin où il cultive sa passion lumineuse de Noël.