L’enfant de Rodez devenu roi de la start-up au Moyen-Orient
Entrepreneuriat. L’ancien élève du collège Fabre et du lycée Foch a été élu meilleur entrepreneur du Golfe persique. Sa jeune entreprise Fetchr a reçu plusieurs prix, dont celui de la start-up 2015 des Émirats Arabes Unis.
C’est toujours avec le même bonheur qu’Idriss Al Rifai retrouve la quiétude de la campagne aveyronnaise, après avoir quitté le luxe et la démesure de l’exubérante Dubaï. Un plaisir qu’il partage chaque année, à l’époque des fêtes de Noël, avec son épouse Éléna, dans la demeure familiale d’Albinet, près de Calmont. Certains se souviennent du jeune et prometteur basketteur qui foulait alors les parquets ruthénois et primaubois. Aujourd’hui âgé de 36ans, l’enfant de Rodez est devenu le roi de la start-up au Moyen-Orient. Créateur et dirigeant de Fetchr, une entreprise de 200 salariés spécialisée dans la livraison de colis par géolocalisation à partir d’un téléphone mobile, il a récolté, ces derniers mois les prix et les honneurs. Start-up 2015 des Émirats Arabes Unis, Prix de la meilleure start-up d’Asie, il a également été couronné du titre de meilleur entrepreneur de l’année pour les pays du Golfe persique. Ce qui lui a valu de faire la couverture du magazine économique américain Forbes, dans son édition du Moyen-Orient d’octobre dernier.
Conseiller pour les forces spéciales
L’histoire d’Idriss est avant tout une belle et déjà riche aventure... Parti de l’Aveyron de sa jeunesse, où il fréquenta les bancs du collège Fabre et du lycée Foch, pour rejoindre la section sport études de basket et le lycée Bellevue de Toulouse, ce fils de sophrologue d’origine irakienne et de directrice du service de la concurrence et de la répression des fraudes a poursuivi ses brillantes études à Sciences Po Paris. Mais il était dit que du haut de son mètre 92, Idriss était fait pour s’ouvrir au monde. Bénéficiant d’une bourse d’études, il s’envola, une première fois, pour Riverside, en Californie, où il éprouva, entre autres, les dures exigences du basket universitaire. Titulaire d’un master de Sciences Po, Idriss intégra le ministère de la Défense, exerçant plusieurs missions auprès du Commissariat de la Marine, comme conseiller politique pour les forces spéciales (en Afrique, notamment), puis au sein de la cellule de réflexion pour les territoires de crise, de la Somalie à l’Irak et à l’Afghanistan. Quelques années et de nombreux séjours à l’étranger plus tard, Idriss décrocha une maîtrise en administration des affaires (Master Business Administration) à l’université de Chicago, où il fit connaissance de sa future épouse, Éléna, aujourd’hui consultante.
De la Jordanie à Dubaï
Après avoir travaillé, au Qatar et en Arabie Saoudite, pour le Boston Consulting Group, un cabinet international de conseil en stratégie, Idriss fut recruté, en Jordanie, par Marka Vip, une société de vente par correspondance, opérant au Moyen-Orient. «
J'ai déjà un compte
Je me connecteSouhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?