Rodez : la danseuse Nelly Soulages crève le petit écran

Si Nelly Soulages était une chanson, elle serait « The show must go on » de Queen. Un style de musique ? Le rock. Un instrument ? La batterie. Un style de danse ? "Je serais quand même le classique, car même si j’aime ce qui bouge, c’est celle que je vis à fond", confiait la jeune fille avant de monter sur la scène nationale d’Albi, le 14 septembre dernier, pour le tournage de l’émission «Prodiges ».

Diffusée samedi dernier sur France 2 pour la deuxième année consécutive, ce concours de danse, musique et chant classiques a vu concourir treize candidats, âgés de 8 à 16 ans, dont quatre dans la catégorie danse. Remarquée pour sa grâce, son élégance, "sa générosité et sa sincérité désarmantes", dira même le juré et danseur étoile Patrick Dupond, Nelly Soulages est née à Rodez en 1999. Elle débute la danse classique à l’âge de trois ans et demi. "À 14ans, j’ai quitté Rodez pour Toulouse où je vis dans une famille d’accueil afin de suivre une formation intensive en danse", confiait-elle encore.

Là, en parallèle de sa scolarité en 1ère scientifique, la jeune prodige s’entraîne 25 heures par semaine, aussi bien en danse classique que contemporaine, aux côtés de sa professeure de toujours, Carole Massoutié qu’elle a suivi de Rodez à la ville rose. En 2015, Nelly Soulages s’est distinguée lors de deux concours internationaux : celui de Grasse où elle obtient la médaille de bronze dans sa catégorie, et celui de Deauville où elle rafle l’or.

Un avenir à l’étranger

Ceux qui ont croisé sa route louent ses "énormes" capacités artistiques, sa musicalité et son travail au quotidien. Elle préfère insister sur le "plaisir" qu’elle prend sur scène, ce "moment exceptionnel" où elle sent le public lui renvoyer l’ascenseur émotionnel.

Et si la jeune fille profite de cette semaine pour se reposer après une année 2015 de haut vol, 2016 s’annonce tout aussi chargée. Concours, opérettes, spectacles, mais aussi un stage aux États-Unis, où la danseuse se voit déjà évoluer. "L’émission n’est qu’un passage, elle n’est en rien une finalité, préviennent ses proches. C’est une opportunité qui s’est présentée sur sa route, mais qui n’aura aucune incidence sur sa carrière : ces programmes ne permettent pas de se faire remarquer dans le milieu."

"Dans très peu de temps, tu intégreras un ballet, tu seras professionnelle et vivra de cette passion, je peux te l’assurer", lui promettait pourtant Patrick Dupond suite à sa prestation, sous le regard embué de sa maman, présente lors du tournage à Albi. The show must go on.