La CGT veut se remettre «en ordre de marche»

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C.C.

C’est «l’état d’urgence sociale» que décrète en ce début d’année la CGT pour qui «l’emploi, la précarité et mal être au travail sont toujours des priorités pour 2016», rappelle David Gistau, secrétaire départemental de la centrale syndicale.

Lequel se montre sceptique au sujet des dernières mesures sur l’emploi annoncées lundi par le chef de l’État : «D’accord, la formation professionnelle peut favoriser le retour à l’emploi. Mais quels types de formations au juste ? Celles qui concernent “l’occupationnel” ou celles liées aux métiers en tension dont on a bien besoin, dans la Mecanic Vallée notamment ? Il faut réfléchir à d’autres propositions.»

Et David Gistau de déplorer que «ce gouvernement n’est de gauche que quand il est dans l’opposition» et mène «une politique de sécurité pour tout, sauf pour les salariés avec notamment l’intolérable assouplissement du code du travail».

Une grande consultation pour les salariés

Les salariés précisément, la CGT veut aller à leur rencontre «pour réfléchir avec eux sur les leviers à actionner» en matière économique et sociale. «On a besoin de revenir sur le terrain, de remettre notre organisation en ordre de marche et réfléchir à d’autres modes de fonctionnement», insiste David Gistau.

À cet effet, la CGT lance en ce début d’année une grande consultation nationale en direction des jeunes, des cadres, des salariés du petit commerce et de l’artisanat. Et ce en perspective du congrès national de la centrale syndicale, du 18 au 22 avril prochains. Mais aussi en perspective des élections professionnelles dans les TPE (très petites entreprises) en décembre.

«14 000 salariés sont concernés en Aveyron. Nous voulons asseoir notre représentativité et nous implanter dans de nouveaux secteurs», plaide David Gistau, bien décidé dans le département -où la CGT compte «3200 adhérents»-à remettre aussi l’ouvrage sur le métier.

Car de nombreux problèmes mobilisent en Aveyron l’action syndicale : «Ceux de la distribution du courrier depuis la fermeture du centre de tri d’Onet, ceux des conditions de travail des personnels des maisons de retraite et Ehpad, ceux liés à la réforme territoriale et à la baisse des dotations de l’État qui déboussolent les agents». Et concernant la fonction publique et ses attentes, une manifestation est d’ores et déjà prévue mardi prochain partout en France.

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