Stéphane Mazars : «On ne fera pas le choix d’une discipline !»

Publié le
Mathieu Roualdés

Rodez. Adjoint aux sports à la ville de Rodez, depuis 2008, Stéphane Mazars nous a reçus pour balayer l’actualité sportive. Et a assumé les nombreux choix politiques de la municipalité, notamment celui de ne pas privilégier un sport pour atteindre le haut niveau.

Adjoint aux sports à la ville de Rodez, depuis 2008, Stéphane Mazars nous a reçus hier pour balayer l’actualité sportive. Et a assumé les nombreux choix politiques de la municipalité, notamment celui de ne pas privilégier un sport pour atteindre le haut niveau.

2015 a été une magnifique année sportive pour Rodez avec notamment la venue du Tour de France en juillet. Quels sont vos vœux pour 2016 ?

À Rodez, c’est toujours une belle année sportive! Le Tour de France a été un événement grandiose mais malheureusement, il est déjà trop tard pour le recevoir cette année (rires). On ne peut pas l’avoir tous les ans mais il y a de fortes chances pour qu’il revienne avant 2020. En tout cas, on se repositionnera pour l’accueillir une nouvelle fois.

Les retombées ont-elles été à la hauteur de vos attentes ?

Cela nous a plus rapporté que coûté, c’est indéniable! Les secteurs de l’hôtellerie et de la restauration peuvent d’ailleurs en témoigner. Mais l’important, c’est la visibilité gagnée par Rodez et le musée Soulages grâce au Tour. Les journalistes présents sont désormais des VRP pour la ville.

La Ville de Rodez n’a donc pas délaissé le sport au profit de la culture comme on peut souvent entendre... 

Lors de notre premier mandat (2008-2014), on nous faisait le reproche de tout donner au sport et rien à la culture! Et maintenant, c’est l’inverse. Notre choix a été de ne pas baisser pavillon dans les deux secteurs. Et d’ailleurs, il n’y a aucune raison de les opposer ! On n’a jamais baissé les subventions sportives et le musée Soulages n’a en rien changé notre politique sur cela.

On a un maire, Christian Teyssèdre, qui est un amoureux du sport et il continuera à œuvrer pour ce dernier. Quand on me dit «vous ne faites pas assez pour le sport», j’invite les personnes à venir visiter nos infrastructures. Le sport, ce n’est pas seulement la victoire de l’équipe fanion de rugby le dimanche ou celle du basket le samedi soir. Le sport, c’est un moyen d’éduquer, de créer une mixité et ça, c’est un travail quotidien.

Justement, Rodez ne compte pas d’équipes à très haut niveau. On vous reproche parfois de ne pas faire le choix d’un sport pour aider telle ou telle formation à atteindre ce but. Entendez-vous ce reproche ?

L’histoire du sport ruthénois, c’est sa multitude de disciplines! Ce n’est pas à une collectivité de faire le choix d’un sport au détriment d’autres. Ce choix, je ne me sens pas de l’assumer et on ne le fera pas. Il s’imposera à nous lorsqu’une équipe se démarquera véritablement et atteindra un haut niveau. Dans ce cas-là, on l’aidera. Mais pas en amont.

Ne regrettez-vous tout de même pas qu’il n’y ait pas à Rodez une équipe, d’un sport collectif majeur, à très haut niveau comme dans d’autres agglomérations voisines ?

On peut regretter le manque d’une locomotive mais on peut surtout être fier de voir plusieurs disciplines à haut niveau. À Rodez, il y en a pour tous les goûts et ça, c’est une grande richesse. Et même si ces disciplines manquent de lisibilité, notamment en raison de l’identité de notre territoire, on ne doit pas oublier que l’escrime va disputer une coupe d’Europe ce week-end et que le football féminin évolue au plus haut niveau.

À l’image du rugby, plusieurs clubs phares du territoire vivent des périodes difficiles économiquement. Cela vous inquiète-t-il ?

La difficulté, c’est que nous ne sommes pas dans une métropole! Nos moyens, privés comme publics, sont limités. On doit faire avec. Je comprends que ce ne soit pas évident pour les clubs car ils sont tous ambitieux mais chacun doit bien jauger à quel niveau, il peut évoluer. On est vigilant à cela.

Dans le passé, la municipalité est venue en aide, via des subventions exceptionnelles, à des clubs en difficulté. Aujourd’hui, serait-elle capable d’assumer cela ?

On a aucun regret quant à ces aides mais une collectivité n’a pas à venir en aide à un club qui aurait été mal géré. Cela doit rester exceptionnel. Parfois, il faut avoir des ambitions raisonnées, notamment dans le contexte actuel de plus en plus difficile. Malgré ce contexte, on n’a jamais baissé les subventions aux clubs! Et on fera toujours des efforts. 

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