Decazeville : 1000 signatures contre le sens unique de la rue Cayrade

Lancée voilà une quinzaine de jours par les propriétaires de la Maison de la presse et reprise désormais par une douzaine de commerces du centre-ville, la pétition contre le passage en sens unique de la rue Cayrade dans sa partie haute a déjà recueilli plus de 1000 signatures.

Et, apparemment, pas un jour ne se passe sans que de nouvelles personnes ajoutent leur «griffe» au document. "Les gens ne signent pas pour signer comme c’est parfois le cas, précisent un commerçant engagé dans la démarche. On les sent concernés par le problème. Le sens unique, on l’a tous testé il y a quelques mois et c’est clair, on n’en veut plus!" Une affirmation reprise à son compte par une résidente de Vialarel Village, qui se souvient encore de la première expérimentation : "C’était une catastrophe, clame la sexagénaire. Pour ne pas devoir faire le tour quasi complet de la ville, de très nombreux automobilistes passaient par notre quartier qui s’est retrouvé engorgé de voitures, alors que la circulation y est difficile. C’était une catastrophe je vous dis!"

"Rien n’est encore acté"

"On espère que la mairie prendra en compte cette pétition, glisse une autre commerçante visiblement agacée. Les élus ne peuvent quand même pas l’ignorer, parce que si on met face à face les plus de 1000 personnes qui sont déjà contre le sens unique et la centaine d’internautes qui sont soit disant pour (voir la consultation organisée par la municipalité via son site internet, NDLR), la balance penche quand même sévèrement d’un côté."

Interrogé sur le sujet, Christian Lacombe, adjoint en charge des questions d’urbanisme, se veut apaisant. "Il faut déjà comprendre qu’à ce jour, rien n’est acté. On a largement le temps d’entendre tous les avis sur cette problématique, sachant que la circulation et le stationnement de la rue Cayrade s’inscrivent dans le projet de renovation du centre-bourg. Après, une pétition reste une pétition. On sait tous ce qu’est une pétition. Mais bon", poursuit l’élu, nous sommes et nous serons toujours ouverts à la discussion. On envisage d’ailleurs de recevoir les commerçants à l’origine de cette pétition pour évoquer le problème avec eux."

Une rencontre qui serait bien accueillie par les commerçants en question, qui disent attendre depuis au moins deux semaines un rendez-vous avec les élus.