Vidéo protection : Engouement nouveau, approches diverses

  • À en croire les élus des communes concernées, l’installation des caméras répond à une demande de la population.
    À en croire les élus des communes concernées, l’installation des caméras répond à une demande de la population. CP
Publié le , mis à jour
Xavier Buisson

Deux communes ont franchi le pas, quatre autres sont en cours d’équipement : la vidéo protection monte en puissance dans le département.

Elles sont déjà présentes dans les gares, trains, aéroports, sur le bord des routes, dans les parkings et même dans certains élevages bovins ou caprins... Et depuis plusieurs années, les caméras de vidéo protection fleurissent aussi au cœur des villes aveyronnaises.

Aujourd’hui dans le département, six communes sont concernées. Il s’agit de Villefranche-de-Rouergue et Espalion, qui ont déjà franchi le pas et sont équipées, et de Rodez, Onet-le-Château, Millau et Rignac, qui en ont validé le principe.

À en croire les élus de l’ensemble de ces communes, l’installation des caméras répond à une demande de la population. Tous dénoncent une hausse des incivilités, dégradations et autres délits et entendent régler cela grâce à la vidéo. Cependant, les communes n’ont pas la même approche. 

À Rignac par exemple, qui devrait disposer de six à sept caméras (entre 30 et 40 000€ TTC) dès la fin du premier semestre, les films ne serviront qu’a posteriori, c’est-à-dire que personne ne sera présent devant les écrans de contrôle. Les images ne pourront être extraites que sur demande de la justice, de la police ou de la gendarmerie afin d’élucider des faits qui viennent d’avoir lieu.

Pas d’aides en dessous de 1900€ habitants

Aucune possibilité en revanche pour la commune de 1900habitants de bénéficier d’aides de l’État: «La délinquance n’est pas suffisamment conséquente pour bénéficier d’aides», explique M.Pradel, élu en charge du dossier. Même approche à Rodez (20 à 30 lieux équipés dès 2017 pour 340 000€), Espalion (12 caméras depuis mars 2014 pour 90 000€) et Villefranche-de- Rouergue.

Dans ces deux dernières communes, les réquisitions sont plus fréquentes qu’on ne pourrait le penser. À Espalion, une ou deux demandes d’accès aux films sont formulées chaque semaine par les forces de l’ordre. «Cela aura permis d’élucider plusieurs affaires», note Jean-Marie Andretto, conseiller municipal. La raison: le Pont neuf est équipé et peut filmer les véhicules de malfaiteurs en transit par Espalion... pour des méfaits qui n’y auraient pas nécessairement été commis.

«Cela nous donne une réactivité supplémentaire»

Millau et Onet-le-Château ont une approche radicalement différente et ont fait le choix de garder un œil humain devant les écrans de contrôle le plus souvent possible. À Millau, la montée en puissance sera progressive (entre 2016 et 2019 pour 39 caméras et 400 000€ d’investissement). De 8 heures à 20 heures, l’un des six agents formés scrutera la ville avant un renvoi des images vers la police nationale à la nuit tombée.

«Cela nous donne une réactivité supplémentaire, affirme Claude Assier, premier adjoint. Cela répond à une demande, il y avait un fort sentiment d’insécurité dans le centre ancien», poursuit l’élu de Millau, où des policiers supplémentaires ont par ailleurs été recrutés pour endiguer ce sentiment d’insécurité.

Du côté d’Onet-le-Château, 30 à 35 sites seront placés sous protection vidéo pour un investissement de l’ordre de 340 000€. Là aussi, des agents formés seront devant les écrans de contrôle pour permettre des interventions immédiates des forces de l’ordre en cas de délit. L’entrée en service de l’équipement est prévue pour 2016. 

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