«La Découverte», une zone humide à préserver

  • Des espèces rares, comme les crapauds calamites et les pélodytes ponctués, ont élu domiciles dans la partie située derrière le musée de Géologie.
    Des espèces rares, comme les crapauds calamites et les pélodytes ponctués, ont élu domiciles dans la partie située derrière le musée de Géologie. Repro CP
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Centre Presse Aveyron

Bassin Decazevillois. Le site présente des particularismes intéressants, mais bien peu s’en préoccupent.

C’est aujourd’hui la «Journée mondiale des zones humides». Pour Jean-Louis Calmettes, conseiller municipal d’opposition à Decazeville et militant Écologie Les Verts, la «chose» a son importance. Et même s’il doit bien être l’un des rares dans le Bassin à avoir noté cette date sur son agenda, cette journée lui semble importante au regard du fait que, sur Decazeville, il existe une telle «zone humide».

«Nous avons pratiquement en centre-ville de Decazeville une zone humide, située sur l’arrière du musée de géologie, indique l’élu, avant de regretter : Elle n’est pas protégée comme il le faudrait, avec des véhicules motorisés qui s’y aventurent, ou encore des chevaux ou des chiens non tenus en laisse.»

«De nombreuses espèces trouvent refuge dans cette zone»

Au-delà de ces constats qui ne satisfont évidemment pas le militant écologiste, Jean-Louis Calmettes rappelle que «de nombreuses espèces trouvent refuge dans cette zone». Ainsi, les techniciens du Centre permanent d’initiatives pour l’environnement (CPIE) et de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) ont identifié des parcelles où des crapauds calamites et des pélodytes ponctués (amphibiens) pondent régulièrement.

Les pontes sont visibles dès le mois de mars, sachant que ces espèces sont protégées. Pour Jean-Louis Calmettes, «il serait nécessaire de tout mettre en œuvre pour mieux connaître et préserver cet espace, notamment son alimentation en eau, et éviter toute pollution venant du parking voisin ou d’ailleurs». Dans son raisonnement, l’élu va jusqu’à parler d’«un projet d’aménagement pour protéger ce site et le mettre en valeur. D’abord pour les Decazevillois, les scolaires. Cela ne demanderait pas beaucoup d’argent et cela constituerait un complément d’intérêt au musée de géologie proche.» 

Pour la communauté des communes pas vraiment une priorité

Disons-le tout net, la communauté de communes du Bassin, propriétaire du site, ne semble pas vraiment émue ou concernée par cette problématique. Au sein de la collectivité, on préfère taper en touche dès lors que l’on aborde le sujet. On s’avoue peu informés sur les enjeux dont il est ici question. Il est vrai que le site de «La Découverte», dans son ensemble, n’apparaît pas (plus) vraiment au rayon des priorités communautaires.

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