Les Ruthènes révisent leurs classiques

Ils auraient pu l’appeler «le trail comme on l’aime». Adrien Séguret et Anne-Lise Rousset, organisateurs en chef du Trail des Ruthènes, en ont d’ailleurs bien eu envie. Car la 6e mouture, ce soir et demain matin, s’approche toujours plus de leur conception de la discipline. Monotraces, chemins glissants, panoramas à couper le souffle: l’épreuve devrait plaire «aux nostalgiques de la première heure», sourit Séguret, fondateur de la course en 2011.

Symbole de ce retour aux racines, la célèbre Nuit des Ruthènes, ce soir, au départ de Salles-la-Source, s’annonce ainsi comme un «trail ultraludique» (Séguret), au fil de 14 km «exigeants mais sans danger», de côtes découvertes à la lueur de la frontale et de sentiers déjà arpentés l’an dernier. «Notre volonté, c’était de faire toucher la vraie discipline du doigt, éclaire encore le traileur aveyronnais aux multiples références mondiales. En plus, la nuit, c’est une toute autre sensation. Et avec le temps, il devrait y avoir de bonnes conditions de ski dans les descentes (rires).»

Quatre tracés inédits, de belles têtes d’affiche

L'essence de la course comme l’aiment les deux traileurs, chevilles ouvrières en compagnie du Stade Rodez Athlétisme et d’Athlé Vallon, est bien là. Tout au long de leurs chemins d’entraînement, «sauvages et un peu techniques». Et elle ne se tarira pas demain avec quatre tracés inédits: 11, 31, 56 km (qualificatif pour l’UTMB 2017) et un 19 km support de la 2e étape du Challenge nature Groupama-Journaux du Midi.«Il y en a pour tous les goûts, tous les niveaux», dit Séguret.

Cette ouverture à tous les fondus de course nature séduit puisque plus de 700 réservations ont déjà été comptabilisées. Pour près de 1000 participants attendus, bien plus qu’en 2015 (environ 750). Preuve supplémentaire de cet attrait, parmi les concurrents devraient figurer quelques belles têtes d’affiche: Lionel Trivel, 6e de la dernière Diagonale des Fous, régulièrement dans le top 10 des coupes du monde de trail, ou encore les deux poulains d’Adrien Séguret au sein du team Oxsitis, Clément Barret (vainqueur UltraTrans Aubrac 2015) et Marine Place, sans oublier le local Thomas Saint-Girons. Le «trail comme on l’aime» a de beaux jours devant lui.