Sébastien Joseph, l'entraîneur derrière le succès des Rafettes

  • Comme le dit sa joueuse Flavie Lemaitre (au second plan), Sébastien Joseph, 36 ans, «amène de la sérénité».
    Comme le dit sa joueuse Flavie Lemaitre (au second plan), Sébastien Joseph, 36 ans, «amène de la sérénité». Jean-Louis Bories
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Maxime Rayaud

Arrivé l’été dernier, le technicien est en passe d’amener les Rafettes à réaliser la meilleure saison de leur histoire. Une réussite dans laquelle sa méthode et sa personnalité occupent une place de choix.

Depuis samedi, et leur succès aux tirs au but face à Guingamp (2-2, tab 4-1), les demoiselles du Rodez Aveyron football font partie du club très fermé des demi-finalistes de la coupe de France.

Une première historique qui s’ajoute à une 5e place en D1 saupoudrée de plusieurs records en passe d’être battus. Cette saison, les Rafettes pètent le feu et Sébastien Joseph, entraîneur de 36 ans débarqué l’été dernier sur la pointe des pieds et sans référence dans l’élite, n’y est sûrement pas pour rien.

Sérénité et positive attitude

Il n’en est pas non plus le seul responsable. Il refuserait probablement le costume, bien conscient que, dans les sports collectifs, les succès sont d’abord une histoire d’alchimie, d’une conjonction de détails.

«On a grandi individuellement et collectivement, avec l’expérience, la stabilité, la vie de groupe. Mais c’est certain que le coach n’y est pas pour rien», analyse d’ailleurs la buteur Flavie Lemaitre. Car mettre en musique tout cela n’est jamais le fruit du hasard. À la base de cette réussite, la personnalité de Joseph tient ainsi à coup sûr une place de choix.

«Il amène de la sérénité, reprend Lemaitre. C’est quelqu’un qui ne transmet pas ses émotions.» Mais les Rafettes ont aussi eu leurs mauvais moments. Et c’est peut-être dans ces instants charnières que l’ex-cadre technique de la Ligue Méditerranée et du District des Alpes fait la différence. «C’est quelqu’un de constamment positif,décrit ainsi la présidente Annie Cluzel. Il est droit, entier, à l’écoute. Et surtout, il fait confiance.»

«Gérer un groupe de filles à haut niveau, ça s’apprend»

Faire confiance, «responsabiliser», comme dit Lemaitre. Là réside aussi l’une des autres clés de la méthode, au-delà du jeu. Samedi, le retour aux vestiaires à la pause, et avec deux buts à remonter, l’a démontré. Après leur être «rentré dedans» (Lemaitre), le coach a laissé ses joueuses les plus expérimentées prendre le relais.

Le technicien n’a pas toujours affiché cette posture. «Dans la gestion, il a su se retourner vers ses cadres, chose qu’il ne faisait pas au départ, éclaire Lemaitre. Gérer un groupe de filles à haut niveau, ça s’apprend.»

Audrey Cugat : «Il croit en nous»

Mais aujourd’hui, donc, ce contrat de confiance est bien établi. Quitte à trancher avec ce qui se faisait auparavant, notamment sous son prédécesseur et ami, Nicolas Bach, qui l’a introduit au Raf.

«L’an dernier, disait Audrey Cugat lundi, on attendait le retour de bâton. (Joseph) montre qu’il croit en nous et cela nous fait du bien.» Les résultats sont là. Et cela pourrait attirer les convoitises autour de Sébastien Joseph, dont le bail de deux saisons avec Rodez est moral. Mais avec lui, les contrats de confiance ont de la valeur.

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