Marc Da Silva (Decazeville) : «C’est inadmissible !»

  • Pour Marc Da Silva, Decazeville manque «d’un leader, d’un papa devant».
    Pour Marc Da Silva, Decazeville manque «d’un leader, d’un papa devant». Jean-Louis Bories
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Mathieu Roualdés

L’entraîneur du Sporting ne décolère pas après la prestation des siens, dimanche à Camille-Guibert face à Issoire, malgré la victoire (19-16).

La victoire face à Issoire (19-16) atténue-t-elle la triste prestation de vos troupes, dimanche après-midi à Camille-Guibert ?

Non, ce qui m’intéresse c’est le contenu ! À Trélissac, on a certes perdu 36-0 mais j’étais content du comportement de mes hommes. Là, face à Issoire, il y a eu 10 minutes durant lesquelles on marque deux essais puis... plus rien !

Qu’avez-vous dit à vos joueurs après la rencontre ?

Je n’ai pas été très sympathique... Mais, c’est inadmissible d’avoir un comportement comme celui-là. Tomber un ballon, je veux bien mais faire preuve de suffisance et être absent dans l’engagement, je ne peux pas pardonner.

Comment peut-on passer autant à côté d’un match après l’avoir débuté en fanfare avec deux essais en neuf minutes ?

Certes, on est limité, il nous manque du monde, Flo (Petitjean, NDLR) ne peut pas taper dans un ballon tellement il souffre du dos mais ce match, on doit le gagner en mettant 30 ou 40 points! Après, quand les gars ne veulent pas s’y «filer» et que chacun joue pour sa pomme...

Le plus inquiétant est qu’il n’y a eu aucune rébellion. Y a-t-il une fracture au sein du groupe ?

Je ne pense pas mais nous sommes une équipe qui n’a pas atteint ses objectifs. Alors, on doute et la moindre erreur nous perturbe. Le souci, c’est qu’il nous manque un leader, un mec qui fédère, un «papa» devant. Et dimanche, ça s’est vu.

On vous sent encore très amer...

Oui car c’est vraiment inadmissible de proposer ça devant notre public. Quand je vois qu’il y a des mecs comme Stéphane Delpuech et autres qui viennent nous voir, qui nous aident, ce n’est pas normal de ne pas avoir un minimum de respect pour eux.

Je connais différents clubs et je crois que les joueurs ne se rendent pas compte de la chance qu’ils ont d’être à Decazeville. On leur trouve du boulot, on les aide toujours dans leurs démarches, les bénévoles sont exceptionnels, le public aussi... Bref, la saison est ce qu’elle est mais je ne peux pas accepter la prestation de dimanche.

Il reste encore trois matches, comment redresser la barre ?

Déjà, on va couper cette semaine et j’espère que tout le monde se posera des questions. Car pour nous, les entraîneurs, c’est difficile. On donne tout ce qu’on peut pour les joueurs mais on n’est pas sur le terrain... Et l’engagement qu’ils mettent dans un match, on n’y peut rien.

Malgré cela, vous pouvez encore rêver de phases finales...

Si on met la même envie dans nos trois derniers matches, on n’en gagnera pas un! Il ne faut pas rêver. Tout est possible comptablement mais il va vraiment falloir changer d’état d’esprit. Car comme j’ai dit, nous les coaches, on donne nos consignes, nos plans de jeu mais si les joueurs ne se donnent pas à fond sur le terrain, on n’ira pas loin ! Que ce soit moi ou Fabrice Landes, on ne lâchera rien jusqu’au bout et on fera de notre mieux mais maintenant, ça appartient aux joueurs. 

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