Villefranche. Le sous-préfet Éric Suzanne vient de dresser le bilan annuel de lutte contre la délinquance. Un bilan négatif.
Le sous-préfet Éric Suzanne avait réuni les commandants de gendarmerie, de police et des sapeurs-pompiers afin de dresser le bilan annuel de lutte contre la délinquance et de l’insécurité routière sur le plan de l’arrondissement. Et force est de reconnaître que ce dernier est négatif dans la mesure où tous les voyants sont au rouge, comme l’a relevé le fonctionnaire d’État : «Atteintes à l’intégrité physique, cambriolages et menaces réalisées via les moyens de communication modernes que sont les réseaux sociaux, les SMS, sont en augmentation dans la circonscription.»
Le commandant Rodolphe Part a ainsi livré quelques chiffres pour ce qui relève de la gendarmerie : «Pour les actes de violence, notamment conjugale, cela représente une hausse de 10%, soit une vingtaine de faits de plus. Les menaces verbales ou réalisées par internet sont considérées comme des violences. De même, la fraude est en net essor avec notamment les achats-ventes sur la toile où tous les sites sont concernés. La population jeune est également présente sur internet et concernée à travers des actes de diffamation et de menaces.»
«De plus en plus de contrôles aux abords des établissements scolaires»
Il a, par ailleurs, insisté sur deux phénomènes en très nette augmentation qui touche l’ensemble de la population : «Les spams téléphoniques qui incitent les personnes à rappeler des numéros surtaxés et les actes d’extorsion, via internet, après des relations filmées.» Deux chiffres sont néanmoins en légère baisse, comme l’a relevé le commandant Part. «Les atteintes au bien ont baissé de 6% et les cambriolages de 5%, ce qui correspond à dix de moins par rapport à 2014.» L’année dernière, il avait insisté sur ce dernier point.
«Nous avons créé un groupe de quatre enquêteurs qui travaillent beaucoup sur les cambriolages. Nous en sommes à 18% d’élucidation et des dossiers sont en cours.» Il a également annoncé qu’il y aurait «de plus en plus de contrôles aux abords des établissements scolaires» en ce qui concerne la vente de stupéfiants. Enfin, au niveau de l’insécurité routière, le chiffre est également à la hausse avec six décès (contre deux en 2014). «Nous voyons toujours des comportements inadmissibles au volant, que ce soit pour la vitesse ou l’alcoolémie. Notre présence sur les routes ne va pas diminuer.»
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