Les missions du laboratoire départemental

  • Le laboratoire départemental est devenu une référence nationale dans le domaine de la biologie moléculaire et de la génomique ovine et bovine. Il veille aussi à la qualité de l’eau du robinet.
    Le laboratoire départemental est devenu une référence nationale dans le domaine de la biologie moléculaire et de la génomique ovine et bovine. Il veille aussi à la qualité de l’eau du robinet. José A. Torres
Publié le
Joël Born

Le préfet de l’Aveyron a découvert, lundi, les divers services du laboratoire départemental, où l’on œuvre à la fois sur la santé animale, la génétique ovine et bovine, la qualité des eaux, des produits alimentaires ou les études d’impact environnementales.

Nombre d’Aveyronnais ignorent certainement l’existence du laboratoire départemental et encore plus ses domaines d’expertise. Qu’il s’agisse de santé et de génétique animale, de qualité des eaux ou des produits alimentaires.

En présence de plusieurs partenaires, dont les représentants de la chambre d’agriculture, de la Fodsa et des coopératives chargées de la commercialisation des bovins, le président du conseil départemental Jean-Claude Luche, le président du conseil d’administration, Vincent Alazard, et le directeur d’Aveyron Labo, Roland Brugidou, ont ouvert les portes de ce «bel outil au service du département et bien au-delà» au préfet de l’Aveyron, Louis Laugier.

Le représentant de l’État a découvert «une structure d’une grande qualité, d’une grande technicité, dont la démarche de compétitivité et d’innovation, contribue notamment au maintien du monde agricole dans un contexte difficile.»

Biologie moléculaire

Implanté, zone de Bel-Air, dans 4000 m² de locaux remarquablement bien équipés, le laboratoire départemental est accrédité par le Cofrac sur 12 programmes, qui couvrent la quasi-totalité de son activité. Plus de la moitié de cette activité est consacrée à la santé animale, qu’il s’agisse d’analyses de sérologie, de bactériologie, d’autopsie, de parasitologie ou de biologie moléculaire. Ces analyses permettent la surveillance sanitaire des troupeaux et constituent une aide précieuse pour la réalisation des plans sanitaires.

Un nombre croissant d’opérateurs font aussi appel aux compétences d’Aveyron Labo pour l’exportation d’animaux. Ses autres grands domaines d’intervention sont liés à la qualité des eaux, à diverses études d’impact environnementales, ainsi qu’à la salubrité des aliments.

Aveyron Labo intervient autant pour les entreprises d’agroalimentaire que la restauration collective. À un autre niveau et à la demande des services de l’État, les chimistes d’Aveyron Labo effectuent des recherches de molécules interdites telles que des antibiotiques ou des hormones. Et dans ce domaine, particulièrement sensible, l’on peut dire que l’Aveyron est encore préservé.

Développer le projet génomique

«Participer à la veille sanitaire et relever des défis de santé publique» : ainsi Roland Brugidou a résumé les missions d’Aveyron Labo. Des missions d’intérêt général, bien sûr, mais aussi et de plus en plus en direction d’une clientèle privée. «Il faut aller chercher les clients et s’adapter à leurs besoins»,a-t-il précisé, évoquant le changement structurel opéré par le laboratoire dans un environnement très concurrentiel.

Ce repositionnement s’est traduit par un fort développement de la biologie moléculaire, et une augmentation conséquente (18% en 2010, 40% en 2015) de la clientèle hors département. Aveyron Labo rayonne dans 80 départements français et cette stratégie a porté ses fruits, avec une progression régulière du chiffre d’affaires. Déjà très performant en génomique ovine, le laboratoire aveyronnais se tourne désormais vers l’identification génétique des bovins, avec l’objectif affirmé d’obtenir une reconnaissance nationale et internationale.

Première pierre de l’édifice, Aveyron Labo est habilité par France Génétique Élevage (FGE) depuis janvier dernier. Un précieux sésame que seulement cinq structures françaises ont décroché. «Depuis le téléphone sonne et les clients sont là. La route de la diversification est bien ouverte, s’est félicité le directeur d’Aveyron Labo. L’innovation est indispensable pour se démarquer d’autres labos et construire le labo de demain.»

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