Maison de la Mémoire : le combat contre l’oubli

À partir du mois d’avril, la Maison départementale de la Mémoire, de la Résistance, de la Déportation et de la Citoyenneté, à Aubin, sera ouverte tous les mercredis, de 14h30 à 18heures. Pendant toute l’année, elle est ouverte sur réservation aux groupes qui sont accueillis par les bénévoles de la structure, qui assurent également l’animation des visites et se veulent les «relais de transmission de cette mémoire».

Un site trop méconnu

C’était le cas cette semaine pour un groupe de 110personnes membres du club des aînés de Colombiès. Au vu du nombre, le groupe a été scindé en deux parties pour une meilleure compréhension de la visite. Certains ont eu le «privilège», dans leur enfance, d’être les témoins de cette période noire que fut la seconde guerre mondiale. S’ils n’ont pas été directement concernés ou impliqués dans ce conflit, la plupart sont nés pendant ou juste après la guerre et la découverte de la Maison de la Mémoire et de son contenu a été  «un choc»  pour nombre d’entre eux. Car aussi paradoxal que cela puisse paraître, vu le travail de communication engagé par les responsables de la structure, ces visiteurs d’un jour ne connaissaient pas l’existence de ce musée.

«On reviendra»

«Nous sommes vraiment surpris de découvrir un tel lieu dédié à cette période, avec un contenu d’une aussi grande richesse, avec des documents, des photos, des objets…» «Je reste sans voix, ira jusqu’à dire une dame d’un certain âge devant l’espace dédié à la déportation. J’avoue apprendre aujourd’hui que tout était planifié depuis 1933 avec la construction des camps d’internement. Je reviendrai», a-t-elle promis.

Une promesse qu’ont faite d’ailleurs par nombre de ses amis ou amies, «On reviendra et on prendra tout le temps nécessaire pour visiter cette maison qui à tant à nous apprendre.»  Et ce sera pour beaucoup une visite intergénérationnelle, en famille, avec enfants et petits-enfants. Comme si ce détour aubinois avait servi d’électrochoc. À croire peut-être aussi que le climat nauséabond actuel interpelle sur la nécessité de perpétuer le devoir de mémoire, afin d’éviter que certaines tragédies passées ne se reproduisent.

Réservations au syndicat d’initiatives d’Aubin, au 05 65 63 19 16.