Football. Hugo Bobek : « On n’est pas assez unis ! »

Le "Ça va" est certes un peu timide mais Hugo Bobek n’a pas le masque des mauvais jours. Et il n’élude aucune question... Même celles qui ont le don de réveiller quelques souvenirs encore tout frais. "On est passé à côté contre Martigues et les fautes d’inattention ont été payées au prix fort, reconnaît le milieu de terrain de 25 ans, remplacé par Diemé à un quart d’heure de la fin. On s’est compliqué la vie. Maintenant, c’est à nous de montrer qu’on n’est pas à notre place. La plupart des entraîneurs adverses le disent mais, en attendant le contraire, les faits sont là".

Le ton est clair, sans la moindre agressivité, plutôt de la détermination et de l’impatience à passer aux actes. "On a peut-être trop parlé... Entre nous, avec l’encadrement, murmure-t-il. Il faut enfiler le bleu de chauffe et aller au charbon. Le temps presse". Hugo Bobek a déjà la tête (et les jambes) à la réception de Pau. Un accueil du leader qui coïncide donc avec le retour de Gregory Ursule aux côtés de Laurent Peyrelade.

"plus de hargne, plus de rage"

Quel regard porte-t-il sur ce binôme ? "Il n’y a pas de problème avec le coach. Son projet de jeu est intéressant sur le plan technique. C’est différent de l’année dernière, assure-t-il. La présence de Greg va apporter plus de hargne, plus de rage. Ce n’est pas la philosophie de Laurent. Il faut réussir le bon mélange entre appliquer le jeu prôné et être au duel". Habituellement plutôt réservé, Hugo Bobek a les mots qui lui brûlent les lèvres : "Il ne faut pas lâcher mentalement. Il doit y avoir une prise de conscience collective avec des valeurs à ne pas perdre. Sinon, on va droit dans le mur".

S’il est conscient que "personne ne détient la recette magique", il invite "tout le monde à prendre ses responsabilités". Le milieu de terrain ruthénois parle alors à titre personnel : "Je m’interdis de descendre. Tant que les résultats sont positifs, tout va bien, on se laisse porter. C’est dans la spirale de la défaite qu’il faut se serrer les coudes. Et c’est là, peut-être, qu’on doit progresser. On n’est pas assez unis".