Marathon de Paris : «Ça nous changera du tour de Layoule !»

Parmi les 57 000 coureurs de 145 nationalités différentes qui seront sur la ligne de départ de la 40e édition du marathon de Paris, dimanche 3 avril, il y aura quelques Ruthénois. Sans réelles ambitions de chrono, si ce n’est contre soi-même, et, en toutes circonstances, avec l’assurance de revenir avec plus de beaux souvenirs que des maux de jambes. Au détour d’un footing, vous avez peut-être croisé un de ces coureurs.

Il y a cette bande de sept copains qui, au hasard d’une discussion, ont décidé de partir à l’assaut du pavé parisien. Certes, ces sept- là ne sont pas les premiers venus. Courir est dans l’ADN du coiffeur Gilles, du caviste Pierre, de l’assureur Cyril, du restaurateur Michel, de l’avocat Stéphane, de l’hôtelier Jean-Charles et du banquier Michel. Mais c’est bien l’amitié qui les a incités à prendre le dossard. Ainsi Stéphane, le plus « en jambes », a découvert le marathon de Paris l’an passé, un peu par hasard. Et a quelque peu embarqué tout son monde pour remettre le couvert cette année.

"Avec mon épouse, on préparait un voyage pour rejoindre notre fils, quand je me suis aperçu que les dates coïncidaient avec le marathon de Paris. J’y suis allé et ce fut un vrai régal", se souvient-il, avec 2h54’ au chrono. Gilles et Michel, eux, ont de beaux souvenirs de leur premier marathon de Paris."Mais cela ne vaut pas, selon moi, Berlin, Londres ou Rotterdam, où l’ambiance y est exceptionnelle, confie Gilles. Mais, ça nous changera du tour à Layoule !".

Michel se prépare, lui, à réaliser son premier marathon sur route, avec l’enthousiasme de découvrir la capitale d’une façon unique. Il a bien en tête le départ tout en haut des Champs-Élysées, la rue de Rivoli et le parcours dans Paris. "En regardant la carte, ma fille a repéré où je pouvais prendre le métro pour aller plus vite", rigole-t-il. La préparation à ce rendez-vous fut incontournable, pas toujours marrante. Michel vise quatre heures. "Et je serai content si j’y arrive !", dit-il.

Une visite guidée de Paris

Idem pour Vincent, Alain et Sébastien, trois autres copains qui n’ont pas ménagé leurs efforts. "En fait, la première fois que je l’ai fait en 2014, j’ai eu la chance de me retrouver avec quelqu’un qui connaissait bien la ville. Il m’a fait visiter Paris pendant toute la course. C’était génial !", raconte Vincent. De quoi donner envie à ses collègues de boulot, dont un est peu habitué aux courses aux longs cours.

Vincent a même publié un post sur Facebook à destination du néophyte, pour lui souligner qu’être sur la ligne de départ "était une première victoire !" Néanmoins, pour chacun de ces coureurs, au bout d’un peu de souffrance, il y a l’assurance d’un beau week-end. C’est ce qu’ils vont chercher au bout des 42,195 kilomètres.