Rugby : Lévezou Ségala n’est pas encore mort

"Je suis vraiment déçu pour les joueurs qui ont tout donné. Mais je le suis aussi pour les bénévoles du club qui se donnent à fond tous les dimanches et avaient organisé une belle fête du rugby." Même 24 heures après, Jérôme Broseta, l’un des coaches ségalis, n’a pas digéré. Sans toutefois contester : "Je ne nie pas la victoire des Decazevillois, ils ne l’ont pas volée. Elle est méritée car c’est une grande équipe qui s’est imposée à quatre reprises à l’extérieur." 

Une formation du Sporting qui, bien que son principal concurrent direct, Cahors, ait gagné dans le même temps, reste dans la course à la qualification. "Ça aurait pu nous sourire, car nous n’avons pas démérité", insiste encore Jérôme Broseta. La défaite, le tacticien l’explique par un manque de lucidité lors de moments clés : "Nous avons clairement manqué de lucidité sur la fin de chaque mi-temps." Pour lui, c’est aussi le fossé entre Fédérale 2 et Fédérale3 qui a fait la différence.

"La Fédérale 2, c’est tout un peu plus vite: le jeu, la vision du jeu, la prise de décision. Et c’est là que nous avons souvent péché." Quant au sujet du maintien de son équipe, il y croit dur comme fer: "Nous avons trois semaines pour nous préparer au match de la dernière chance, même si nous ne sommes plus maîtres de notre destin. Toute la saison, les gars n’ont jamais rien lâché et je sais pouvoir compter sur eux pour continuer sur cette lancée. Nous ne sommes pas morts et tant qu’il restera la moindre possibilité, j’y croirai. Cette saison ne peut pas se terminer comme ça." 

Mais pour ce faire, il faudra surpasser Saint-Junien, une équipe qui avait posé de sérieux problèmes à LSA lors du match aller à Cassagnes, et où les banlieusards limougeauds s’étaient imposés 39-22, inscrivant cinq essais. Broseta de conclure: "Ils sont très forts devant mais si nus arrivons à porter le jeu au large nous pouvons passer."