Rodez : d’une mairie à l’autre

Un clin d’œil nostalgique, voilà ce que propose chaque samedi durant plusieurs semaines, Jacques Boutet qui nous entraîne dans le Rodez d’autrefois à travers des images d’époque commentées. Lesquelles, sans aucun doute, réveilleront bien des souvenirs, et qui témoignent à leur façon de l’évolution de la ville et des habitudes de ses habitants: il suffit de contempler ces endroits tels qu’ils sont aujourd’hui pour s’en convaincre.

Avec ses formes rectangulaires et ses façades bétonnées, l’ancien Hôtel de Ville avait plutôt l’apparence des bâtisses administratives de l’ancienne URSS. Paradoxe: il fut construit à l’emplacement d’un ancien séminaire ! Notons que, contrariés par la guerre, les travaux battirent des records de longueur puisqu’ils s’étalèrent sur plus de 20 ans à compter de la date de décision de sa construction, en 1937. Au sous-sol, une grande salle accueillait diverses animations dont le bal des pompiers, le Noël de la mairie, les réunions électorales. La vue ci-dessus date des années 70. La place est dédiée au stationnement (déjà réglementé).

Au premier plan: une Renault 12; à ses cotés, une Peugeot 104 et près d’elle, une Dyane Citroën. L’échantillonnage du parc automobile est complété par une Simca 1100, stationnée au premier plan à droite et une Simca 1000, occupant le centre de la chaussée. Onze ans après son élection à la tête de la mairie, soit en 1994, Marc Censi et son équipe décidèrent de donner un style moderne à l’édifice dont l’inesthétique ne pouvait être attribué à l’infirmité accidentelle de son initiateur, le sénateur et ministre, Eugène Raynaldy, qui ne possédait qu’un œil. Faite de parements de grès rose et de verre, l’architecture moderne de l’actuel bâtiment ainsi que l’aménagement réussi de ses abords (bassin, bancs de repos, végétalisation) et la proximité de la médiathèque, de la galerie Ste-Catherine et du bar brasserie des Jacobins en font un lieu très fréquenté par les générations de tous âges.