La Corée du Nord rate deux nouveaux tests de missile à moyenne portée, dit Séoul

  • Un homme regarde le 28 avril 2016 à Séoul des images d'archives de la télévision nord coréenne du lancement d'un missile nord-coréen
    Un homme regarde le 28 avril 2016 à Séoul des images d'archives de la télévision nord coréenne du lancement d'un missile nord-coréen AFP - JUNG YEON-JE
  • Un écran de télévision dans une station de métro à Séoul montre des images de missiles nord-coréens, le 28 avril 2016 en Corée du Sud
    Un écran de télévision dans une station de métro à Séoul montre des images de missiles nord-coréens, le 28 avril 2016 en Corée du Sud AFP - JUNG YEON-JE
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Centre Presse Aveyron

La Corée du Nord, en plein préparatifs du premier Congrès du parti communiste depuis 1980, a essuyé jeudi un nouvel échec avec le lancement avorté de deux missiles à moyenne portée.

Ces derniers jours, les services de renseignement sud-coréens évoquaient un tir imminent de missile Musudan alors que les spéculations vont bon train sur le fait que la Corée du Nord pourrait être tentée de mener prochainement son cinquième essai nucléaire.

D'après un responsable du ministère sud-coréen de la Défense, le Nord a tiré ce qui semblait être un missile Musudan vers 06H40 (21H40 GMT mercredi) à partir de Wonsan, sur la côte orientale mais l'engin a rapidement disparu des radars.

"Il est tombé quelques secondes après son lancement. Il semble donc que ce soit un échec", a-t-il dit à l'AFP.

Une deuxième tentative a eu lieu dans la soirée mais s'est soldée par un échec, selon l'agence de presse sud-coréenne Yonhap.

Les Etats-Unis ont immédiatement demandé des consultations d'urgence au Conseil de sécurité de l'ONU.

Le 15 avril, date anniversaire du fondateur du régime Kim Il-Sung, le Nord avait déjà essuyé un revers cuisant en testant un missile Musudan, engin qui serait capable de frapper les bases militaires américaines de l'île de Guam, dans le Pacifique.

Ces ratages surviennent au moment où la Corée du Nord prépare un congrès de son parti unique au pouvoir, le premier depuis 1980, qui doit se réunir à partir du 6 mai.

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un devrait se servir de cet événement pour asseoir encore davantage sa stature de leader suprême.

Il compte aussi s'attribuer les mérites des réussites de son pays en matière de programmes nucléaire et balistique et les observateurs craignent que Pyongyang ne mène à cette occasion un nouveau test nucléaire, après celui du 6 janvier.

Ces derniers mois, la Corée du Nord a revendiqué toute une série d'avancées techniques vers ce qui semble être l'objectif ultime de son programme nucléaire: la mise au point d'un missile balistique intercontinental (ICBM) équipé d'une tête nucléaire capable de frapper le continent américain.

- Progrès dangereux -

Samedi, la Corée du Nord a testé avec succès un missile tiré à partir d'un sous-marin - missile mer-sol balistique stratégique (MSBS, SLBM en anglais) - et a essuyé pour cela les critiques sévères du conseil de sécurité des Nations unies.

Les résolutions de l'ONU interdisent à Pyongyang tout programme nucléaire, comme balistique, et Séoul a annoncé qu'il chercherait à obtenir de nouvelles mesures de représailles.

"Le gouvernement condamne ce nouveau tir de missile balistique (...) qui viole clairement les résolutions de l'ONU et est un acte de provocation", a déclaré le ministère des Affaires étrangères.

Le missile Musudan aurait une portée de 2.500 à 4.000 kilomètres, ce qui rendrait vulnérable la Corée du Sud et le Japon, et l'île de Guam dans l'hypothèse haute.

Cet engin n'a jamais été testé en vol avec succès.

Les trois échecs successifs devraient embarrasser la Corée du Nord. Barack Obama avait concédé le week-end dernier en Allemagne que Pyongyang avait réalisé des progrès dangereux même s'ils n'étaient pas couronnés de francs succès.

"Bien que, la plupart du temps, ils ratent de nombreux tests, ils accumulent à chaque fois des connaissances", avait-il dit. "Nous prenons cela très au sérieux, de même que nos alliés et le monde entier".

Les tensions se sont nettement aggravées sur la péninsule coréenne depuis l'essai nucléaire de janvier, suivi le 7 février par un tir de fusée largement considéré comme un essai de missile balistique déguisé.

Le conseil de sécurité de l'ONU avait réagi en adoptant les sanctions les plus lourdes jamais infligées à Pyongyang dont la limitation des exportations de charbon et de fer, ce qui n'avait pas manqué de susciter sa colère.

Source : AFP

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