Des Ruthénois en pèlerinage dans l’«Enfer du Nord»

  • Les quatre Ruthénois, Jérôme Fleys, Philippe Deltour, Christophe Gimalac et William Fischer, franchissant la ligne d’arrivée dans le vélodrome de Roubaix.
    Les quatre Ruthénois, Jérôme Fleys, Philippe Deltour, Christophe Gimalac et William Fischer, franchissant la ligne d’arrivée dans le vélodrome de Roubaix. Repro CP
Publié le
Aurélien Parayre

Ils sont quatre. Quadras et Ruthénois. Il y a quelques jours, ils ont roulé sur les mythiques pavés de Paris-Roubaix. Et malgré la douleur, ont juré d’y retourner.

Certains vont à Lourdes. Nous, on a fait notre chemin de croix lors de ce Paris-Roubaix. Et, dieu que c’était bon !» Philippe Deltour en a encore les bras qui tremblent. Lui et trois de ses compères, tous quadras «ou presque», sont allés en pèlerinage dans l’«Enfer du Nord».

Le mythique Paris-Roubaix, reine des classiques. C’était il y a presque un mois, et avec quelque 5500 autres amateurs, 24 heures avant le passage des pros qui a vu Mathew Hayman s’imposer. Mais les souvenirs sont intacts. Et gravés pour un bon moment. «Bon, à vrai dire, quelques heures après, on s’est dit: “Mais on est fou, plus jamais ça”. Puis, désormais, on a déjà hâte d’y retourner. Notamment avec mon frère qui n’a pas pu venir.» Passionnés de la première heure - lui en a même fait son métier puisqu’il tient une boutique de cycles à Rodez -, les quatre Ruthénois ont roulé sur les pavés qui ont forgé les gloires de la discipline.

Vélos aménagés, vision à 360°

«On est passé aux mêmes endroits que des Hinault, des Coppi... Pff, c’était incroyable, n’en revient toujours pas Philippe Deltour. À chaque virage, ça nous renvoyait à un moment fort de télé. Il y a énormément d’endroits qui ont marqué l’histoire du cyclisme. Comme la Trouée d’Arenberg dont on sait maintenant véritablement pourquoi elle est passée à la postérité... J’en ai encore les poils qui se hérissent», distille-t-il encore.

Et ne lui parlait pas de possible comparaison avec d’autres épreuves, comme le Tour de France. Lui qui a déjà pris part à huit reprises au Tour des Flandres amateurs ne jure que par les classiques. «C’est là, et seulement là que l’on voit les plus forts». «Au Tour, tu arrives au pied du col, tu te signes, et puis tu montes. Alors que là, tu n’as pas le droit au moindre relâchement. Tu pédales, certes. Mais tu dois regarder devant, derrière, sur les côtés pour espérer rester sur le vélo et éviter la chute. Sans compter la météo...»

Et même si les bras ont souffert lors des 175 bornes parcourues (250 pour les pros mais celles qui manquent «sont les moins intéressantes», selon Philippe Deltour), la bande des quatre partie à 8h30 (le départ était libre) a aussi profité d’un matériel spécifique. «Pneus, guidolines et freins notamment.» De quoi réussir un pèlerinage. Et s’assurer d’avoir irrémédiablement envie d’y retourner. 

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?