Syrie: 20 soldats et miliciens tués dans une attaque de l'EI sur un hôpital à Deir Ezzor

  • L'hôpital al-Qods à Alep en Syrie, frappé par un bombardement aérien le 28 avril 2016
    L'hôpital al-Qods à Alep en Syrie, frappé par un bombardement aérien le 28 avril 2016 AFP/Archives - KARAM AL-MASRI
  • Heurts entre les forces syriennes et des rebelles des brigades Jaish al-Fatah près du village de Om al-Krameel, en Syrie, le 5 mai 2016
    Heurts entre les forces syriennes et des rebelles des brigades Jaish al-Fatah près du village de Om al-Krameel, en Syrie, le 5 mai 2016 AFP/Archives - Omar haj kadour
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Centre Presse Aveyron

Le groupe Etat islamique (EI) s'est emparé samedi d'un hôpital tenu par le gouvernement à Deir Ezzor, dans l'est de la Syrie, tuant 20 membres des forces prorégime et prenant en otage l'équipe médicale.

"L'EI a attaqué l'hôpital al-Assad, situé à l'entrée ouest de la ville, tuant au moins 20 soldats et miliciens", a indiqué à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH, précisant que six jihadistes avaient été tués dans les combats.

"Le groupe s'est emparé de l'hôpital et a pris en otage l'équipe médicale", selon le directeur de l'Observatoire, qui a précisé que les combats se poursuivaient aux abords de l'établissement.

Les soldats et miliciens assuraient la sécurité de l'hôpital au moment de l'attaque, précise M. Abdel Rahmane.

L'EI contrôle plus de 60% de Deir Ezzor, chef-lieu de la province éponyme qui est en majorité aux mains du groupe ultra-radical sunnite.

Près de 200.000 habitants, totalement assiégés par l'EI, vivent dans la partie gouvernementale de la ville.

Le régime contrôle le sud et l'est, les jihadistes le centre et le nord, tandis que l'ouest est divisé entre les deux parties.

L'EI, qui veut capturer toute la ville et notamment l'aéroport militaire situé au sud, a gagné du terrain depuis le début de l'année, en s'emparant de plusieurs quartiers.

A Alep (nord), l'OSDH a fait état de sept civils tués, dont deux enfants, au cours des dernières 48 heures dans des tirs de roquettes de groupes rebelles sur les secteurs sous contrôle du gouvernement dans l'ouest de cette ville divisée, où une trêve qui a expiré mercredi à minuit n'a plus été prolongée.

Au sud-ouest de Damas, de violents combats opposent actuellement, à la lisière sud de la ville de Daraya, les groupes rebelles qui contrôlent cette localité aux forces gouvernementales qui l'assiègent depuis quatre ans, a indiqué l'Observatoire.

L'armée a mené de violents bombardements sur plusieurs secteurs de Daraya, théâtre ces dernières semaines de violences sporadiques, selon l'OSDH.

Daraya est un fief rebelle symbolique pour l'opposition car il échappe au régime depuis quatre ans. La ville était à la pointe de la révolte contre Bachar al-Assad quand celle-ci a éclaté en mars 2011.

Jeudi, un convoi d'aide humanitaire censé soulager la population "désespérée" de Daraya n'avait pas pu entrer à Daraya.

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) avait présenté cette aide comme étant la première depuis 2012.

Source : AFP

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