Hollande visite une usine d'antidouleurs en Normandie

  • Visite du président François Hollande dans un laboratoire de fabrication de médicaments antidouleurs, le 17 mai 2016 au Grand-Quevilly près de Rouen
    Visite du président François Hollande dans un laboratoire de fabrication de médicaments antidouleurs, le 17 mai 2016 au Grand-Quevilly près de Rouen AFP - CHARLY TRIBALLEAU
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Centre Presse Aveyron

François Hollande a visité mardi un laboratoire de fabrication de médicaments antidouleurs, en pleine croissance et située près de Rouen, "une provocation" pour la CGT qui manifestait en Normandie comme ailleurs contre la loi travail.

Avec un effectif en hausse de 20% depuis 2010, "vous êtes une entreprise modèle. Vous êtes un exemple d'investissement. Mais vous faites bien plus que cela: vous contribuez à alléger la douleur de nos concitoyens. C'est un très belle mission, changer la vie de ceux qui souffrent", a déclaré le président de la République devant des salariés d'Ethypharm au Grand-Quevilly, commune où il a passé une partie de sa scolarité.

Cette entreprise a doublé son chiffre d'affaires depuis 2010, à 250 millions d'euros en 2015, et compte le doubler à nouveau d'ici à 2020, a précisé son PDG, Hugues Lecat. Ethypharm emploie 928 personnes dans le monde, dont 723 en France et 320 au Grand-Quevilly.

Fondé en 1977, Ethypharm est le fabricant du Skenan, le médicament "à base de morphine le plus utilisé en France pour combattre les douleurs d'origine cancéreuse", selon M. Lecat.

M. Hollande et le PDG ont attribué cette réussite à la politique "d'investissement" de cette entreprise, et à la politique du gouvernement via notamment la création fin 2012 de la Banque publique d'investissement (BPI), puis du Crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE).

La CGT, qui manifestait contre la loi travail dans le centre de Rouen et dans la zone industrielle de l'agglomération, a qualifié la visite présidentielle de "provocation". La préfecture a recensé 800 manifestants à Rouen.

"Pendant ce temps-là, on ne parle pas des suppressions de postes qui continuent par exemple chez Sanofi (autre laboratoire pharmaceutique qui a des usines en Normandie, ndlr). Et globalement, la courbe réelle de ceux qui ne peuvent vivre de leur travail continue à grimper", a estimé Gérald Le Corre, un des responsable de l'UD-CGT de Seine-Maritime, interrogé par l'AFP.

Le président de la République n'a pas rencontré de délégués syndicaux du site, selon la direction. Il n'a pas répondu non plus aux questions des journalistes. Avant de se rendre au Grand-Quevilly, il avait donné une longue interview à Europe 1 mardi matin, dans laquelle il avait à nouveau estimé que "la France va mieux". L'économie française a créé, en net, 24.400 postes (+0,2%) au 1er trimestre.

Source : AFP

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