La Pantarelle travaille la terre dans les anciens jardins du presbytère

Courgettes, haricots verts, tomates, salades... Si tout va bien, voilà quelques-uns des légumes qui sortiront bientôt de terre dans le jardin de l’ancien presbytère de l’avenue Tarayre. Un vaste espace de 3000 m² - pour commencer, seulement 400 m² vont être utilisés - situé Côte de Layoule, où la nature a depuis longtemps repris ses droits. Ce bel emplacement, c’est la Ville de Rodez qui l’a déniché afin de permettre aux publics de La Pantarelle d’apprendre les rudiments du jardinage et par la même occasion oublier un peu les soucis du quotidien.

"En plus d’avoir un côté utile, jardiner permet de se vider la tête", expliquait à ce propos, une bénévole de La Pantarelle lors de la signature de la convention entre la ville et l’association pour encadrer l’utilisation de ce jardin. Et justement, l’objectif de La Pantarelle c’est d’accueillir et accompagner dans un lieu convivial des personnes souffrant d’isolement, d’exclusion, de maladie, d’addiction ou encore de mal-être. Et se vider la tête quand on souffre de l’un de ses syndromes c’est primordial. 

"Il y a quelques années, lorsque l’association était encore hébergée rue de la Pantarelle, à deux pas de la MJC, nous disposions déjà d’un jardin, se souvient Bernard Deltort, secrétaire à l’association. Il était situé vers le square Bonnaterre, sous le tribunal et l’on ne manquait pas de volontaires pour travailler la terre. Malheureusement, le terrain était constructible. Il a été vendu."

La Pantarelle s’est bien mise en quête d’un nouvel espace à labourer, mais il aura fallu patienter jusqu’à maintenant pour le trouver. Entre-temps l’association a déménagé de la rue de La Pantarelle pour intégrer de nouveaux locaux plus spacieux au 1, avenue des Fusillés, à deux pas du Club. "On a de la chance, car ce nouveau jardin est situé juste à côté de l’association", précise la bénévole. Pour accompagner cette activité jardinage, l’association propose aussi des ateliers préparation et cuisine.

"L’objectif, c’est qu’en plus d’apprendre à faire pousser ses légumes, l’on sache aussi les préparer pour les consommer", poursuit-elle. La Pantarelle devrait aussi signer un partenariat avec la cuisine centrale. "L’idée, une fois que l’on sera bien lancé, c’est d’agrandir la parcelle et cultiver assez de légumes pour pouvoir fournir les bénéficiaires, mais aussi, parfois, la cuisine centrale", conclut-elle tout sourire. Une convention a été signée entre la Ville et La Pantarelle.