Football : Rodez, d’acteur à spectateur

  • Charly Pereira-Lage : "Il y a beaucoup de regrets, car samedi, on passe finalement à un but du maintien". Effectivement, en s’imposant à Marignane, le Raf aurait définitivement sauvé sa peau
    Charly Pereira-Lage : "Il y a beaucoup de regrets, car samedi, on passe finalement à un but du maintien". Effectivement, en s’imposant à Marignane, le Raf aurait définitivement sauvé sa peau Jean-Louis Bories / Centre Presse Aveyron
Publié le
Aurélien Parayre

CFA. Incapables de faire mieux qu’un 0-0 empli de regrets samedi soir à Marignane, les Ruthénois se sont condamnés à vivre une dernière journée de tous les dangers lors de laquelle ils pourraient voir le club chuter en CFA 2! Ironie du calendrier, ils ne seront pourtant pas sur le terrain samedi, car exempts. Alors comment vit-on pareille situation quand on est joueur? Éléments de réponse.

Samedi, peu avant 20 heures, le Rodez Aveyron football descendra peut-être en CFA 2. Ou alors se maintiendra in extremis en CFA. Mais ce qui est sûr et certain, c’est qu’il vivra ce moment éminemment crucial pour son histoire sans qu’un seul de ses membres ne se retrouve sur un terrain de football! Le calendrier en a décidé ainsi. Les Ruthénois sont exemptés de cette dernière journée. Du coup, des résultats de Sète et/ou du Pontet dépendra leur avenir.

Peyrelade: "Je ne vais pas attendre les résultats en tremblant dans mon lit"

"C’est une situation très rare", commente Jérémie Roumégous, le milieu de terrain. "On ne sera pas acteur, mais spectateur. Du coup, on sera supporter de Martigues et Hyères (les adversaires chez qui se déplacent Sète et Le Pontet, NDLR)."

"De toute façon, c’est fait. Maintenant, ça ne dépend plus de nous", indique pour sa part son coéquipier dans l’entre-jeu, Charly Pereira-Lage. Le défenseur Pierre Bardy est, lui, un brin moins fataliste, mais tout aussi passif: "C’est frustrant. Très frustrant. On ne peut rien faire, on a juste à attendre..." Pour autant, la semaine sera rythmée par des entraînements, mardi, mercredi et jeudi. "On va aussi recevoir les joueurs", explique l’entraîneur Laurent Peyrelade.

"Débuter les entretiens avec eux, discuter pour la saison prochaine." Un entraîneur qui, fidèle à son optimisme à toute épreuve, a "confiance". "Je souhaite que tout le monde fasse ce qu’il a à faire".

Zelazny : "Deux façons de voir les choses"

Autrement dit, que Martigues et Hyères jouent le jeu. Néanmoins, pas de quoi - là aussi dans la droite ligne de sa méthode Coué qui l’a suivie toute la saison - lui faire passer, samedi, un début de soirée rivé sur son smartphone. "Je ne suis pas trop comme cela. Je ne vais pas attendre les résultats en tremblant dans mon lit, non plus", envoie-t-il. D’ailleurs, rien n’est officiellement prévu pour que le groupe se retrouve ensemble, histoire de faire bloc face à ces 90 minutes si singulières et tant capitales à la fois.

"Ce n’est pas diffusé par Canal + et il n’y a pas non plus de multiplex sur BeIn, donc on n’a pour l’instant rien de prévu. À moins que les joueurs veuillent faire quelque chose", précise encore le technicien. Visiblement, dimanche, ils ne l’avaient pas vraiment encore évoqué. Le gardien, Erwin Zelazny, ayant même prévu de partir dès vendredi: "Tout le monde a besoin de vacances, certains aussi de retrouver leur famille." Il ne peut de toute façon plus rien pour sauver le Raf. Mais entend bien, pour autant, y croire jusqu’au bout: "Il y a deux façons de voir les choses: soit on attend en étant pessimiste, soit en étant optimiste. Et dans les vestiaires samedi, on a opté pour le deuxième choix. D’autant que la place de meilleur 14e reste envisageable... "

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