Elus et agents communaux renouent le dialogue à Decazeville

Pas de débrayage. Pas de manifestation publique. Dans un contexte général qui reste toutefois assez pesant, le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) qui s’est tenu mardi matin, en mairie, entre élus decazevillois et représentants du personnel communal, s’est déroulé dans un environnement qui est apparu plus apaisé. Un apaisement apparent qu’ont confirmé Christian Pradalier, Philippe Cauffet et Valérie Fabre, délégués des personnels CGT et FO au CHSCT, à la sortie d’une réunion qui a duré plus d’une heure et demie.

«On s’est dit les choses franchement, ont souligné ces derniers. Chacun a reconnu certaines erreurs, notamment un manque de dialogue chez les élus. À ce sujet, on a senti une volonté de passer peut-être à autre chose, dans un climat plus constructif Évidemment, on va rester très vigilant, mais on espère être sur une amorce de dialogue. En tout cas, il y a du mieux, c’est clair, en attendant, on le souhaite, de retrouver un vrai climat de confiance.»

Risques psychosociaux

Si ce CHSCT n’a pas abordé les problématiques de fond liées à l’établissement d’un règlement intérieur et les modifications de fonctionnement qui en découleraient (ce qui sera à l’ordre du jour du prochain comité technique, le 22 juin), il a été en revanche question du malaise ressenti par nombre d’agents; malaise qui se traduit actuellement par un nombre élevé d’arrêts maladie. De fait, le maire François Marty et les élus siégeant au CHSCT ont proposé l’organisation de réunions de service informelles, au cours desquelles chacun pourra exprimer ce qu’il expérimente de positif ou de négatif dans son emploi au quotidien.

De manière plus formelle, François Marty va demander une expertise extérieure, dans des délais qui restent à déterminer, afin de mieux cerner les risques psychosociaux auxquels sont ou seraient exposés les agents. Dans la même veine, la formation des élus du personnel au CHSCT doit s’ouvrir dès aujourd’hui et se prolonger sur cinq jours.

Pour autant, à propos de l’épisode toujours douloureux du suicide de Fabrice Acoul-Vabre, les élus ne souhaitent pas ouvrir d’enquête administrative interne. Ils disent attendre le résultat de l’enquête de gendarmerie avant de donner suite ou pas à certaines démarches. Quoi qu’il en soit, François Marty a reconnu lui aussi, hier matin, qu’«il est temps de renouer le dialogue. Un dialogue social dont on a besoin pour avancer dans le respect de tous.»