Don du sang : «L’objectif, atteindre les deux dons par an de moyenne»

  • Donner son sang est plus que jamais vital. Ce moment de solidarité, indolore, se veut avant tout convivial.
    Donner son sang est plus que jamais vital. Ce moment de solidarité, indolore, se veut avant tout convivial. José A. Torres
Publié le , mis à jour
PH.R.

Journée mondiale des donneurs. L'EFS lance un appel d’urgence.

Hasard du calendrier, la journée mondiale du don de sang, aujourd’hui 14 juin, coïncide avec un appel urgent à la mobilisation des donneurs de sang en France. Du coup, hier, dans les locaux de l’établissement français du sang (EFS), situé à proximité de l’hôpital Jacques-Puel, à Bourran, plus de monde que d’habitude s’est présenté pour donner son sang. De quoi donner le sourire à toute l’équipe de l’EFS, qui déploie beaucoup d’énergie pour maintenir le niveau des dons et son stock.

«L’idéal serait d’avoir plus de donneurs réguliers, fait remarquer Valérie Domergue. On est à vingt-cinq, vingt-six donneurs par jour d’ouverture du site de Bourran. Il faudrait arriver à trente». Or, en moyenne, un donneur donne 1,7 fois par an, alors qu’il peut donner, s’il est un homme six fois par an (avec deux mois d’écart entre chaque don) et quatre fois six c’est une femme.

«L’objectif serait d’atteindre les deux dons par an de moyenne» glisse Valérie Domergue. Elle sait l’objectif d’autant plus raisonnable que l’Aveyronnais est plutôt donneur. Preuve en est l’appel urgent qui est en cours. «Nous appelons directement les gens qui n’ont pas donné leur sang depuis au moins un an. Et la plupart viennent rapidement». 

Beaucoup d’énergie pour communiquer

Il faut dire que l’équipe d’EFS se veut d’abord sympathique et professionnelle. Et pour fidéliser son public, elle n’hésite pas à organiser une «crêpe party», comme c’était le cas hier, invite des chefs étoilés pour gâter les donneurs, invite tous les établissements d’enseignement supérieur de la ville à participer au concours du meilleur donneur, etc. L’EFS de Rodez a même créé un personnage sur les réseaux sociaux. Globuline. C’est l’interlocuteur des donneurs, ou de ceux qui désirent l’être.

«Parfois, il y a juste un blocage. Une réponse à une simple question permet de lever un frein. Par exemple, il n’est pas nécessaire d’être à jeun pour donner son sang, contrairement à ce que beaucoup pensent.» Autre moyen de communication efficace: la décentralisation. Quitter l’arrière de l’hôpital leur permet de gagner en visibilité. Raison pour laquelle, l’EFS propose régulièrement des campagnes de dons à l’amphithéâtre (les prochaines[CIT] sont les 22 et 23 juin). 

«C’est notre vitrine» lance Valérie Domergue. L’EFS de Rodez sillonne également le département. Il sera ainsi à Capdenac aujourd’hui et mercredi, à Marcillac jeudi, puis ira à Saint-Geniez, Villeneuve, Baraqueville, Rignac, etc. En attendant, aujourd’hui, le site de Bourran sera exceptionnellement ouvert pour la journée mondiale des donneurs de sang, de 9h à 13h30 et de 14h30 à 17 heures. 

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