Sévérac-Laissac. Le futur collège privé attendra un an de plus

Pas de transfert en septembre vers Laissac pour le collège privé de Sévérac. La décision a été actée par la direction diocésaine de l’enseignement catholique qui s’en est expliquée au cours de deux réunions à destination des parents et des élus, vendredi, l’une à Laissac, l’autre à Sévérac. Le projet n’est pas pour autant annulé, juste reporté d’un an.

«On n’était pas loin du but mais le timing judiciaire, statutaire et les négociations que l’on a menées nous ont fait prendre trop de retard», nous confie Claude Bauquis, directeur de l’enseignement catholique. «Le rejet par l’Ogec de Sévérac, de la proposition faite lors de l’assemblée générale du 3 juin présidée par l’administrateur judiciaire, Me Blanc, d’une ouverture progressive sur 2 ans à Laissac nous a imposé de surseoir à une installation provisoire dès septembre prochain», reprend l’enseignement diocésain. Pas sûr que cette décision ne calme pour autant les esprits.

Les parents d’élèves et l’Ogec de Sévérac demeurent vent debout contre ce déménagement, tandis que Laissac «reste plus que jamais déterminé à voir le collège s’installer» : «Nous croyons très fortement à son bien-fondé, nous avons recueilli à ce jour un peu plus de 1000 signatures sur la pétition en ce sens», martèle l’Ogec de Laissac, soutenu par la municipalité.

«Incohérences»...

Mobilisé, l’Ogec de Sévérac l’est donc tout autant, quant à lui, pour conserver le collège du Sacré-Cœur sur la commune. On le sait, une bataille juridique l’oppose à la direction de l’enseignement catholique. De nouvelles décisions sont attendues le 23 juin notamment. Pour l’heure, l’Ogec continue à dénoncer «les incohérences financières et sociales» de ce projet, ainsi que le «manque de transparence et de dialogue».

Et de proposer «après plusieurs débats et délibérations, de confier à un cabinet d’audit extérieur et indépendant une étude globale sur les meilleures perspectives d’avenir du collège Sacré-Cœur. Que ce soit à Sévérac ou à Laissac. Mais en toute objectivité...». Et ce, dans le but «de trouver une issue capable de renouer les liens entre les parties en présence». Ce fut dit vendredi soir par l’Ogec de Sévérac au cours de la réunion.

... Et fermeté

Il est grand temps de remettre les antagonismes autour d’une table. Quoi qu’il en soit, la direction diocésaine de l’enseignement catholique ne saurait désarmer, ses arguments justifiant le déménagement à Laissac n’ont pas pris une ride. Il s’agit avant tout «de sauver le collège, en perte d’effectifs, d’une mort certaine», en s’appuyant sur une zone de scolarisation élargie. Le transfert demeure donc irrévocable. De nouvelles réunions d’informations pour les parents et la communauté éducative sont prévues dès la rentrée à Laissac ou Sévérac (lire ci-contre). Il faudra bien, cette fois, faire acte de pédagogie. Et de concertation.