Les anti-éoliens se mettent en marche

Informer. Informer encore et toujours: tel est le credo de l’association Vivre ensemble causse et Val de Serre qui a vu le jour en 2015 pour s’opposer aux projets éoliens industriels à Saint-Saturnin-de-Lenne. «En fait, il s’agit de deux projets distincts, indique Dominique Dauga, président de l’association Vivre ensemble... Un premier parc de 7 éoliennes de 150 mètres de haut, porté par EDF Énergies nouvelles, sur la commune de La Roque Valzergues et un second parc de 5 à 10 mâts porté par Quadran sur Combelongue.» Histoire de continuer à informer les habitants sur les avancées de ces projets et d’en sensibiliser d’autres, les adhérents de Vivre Ensemble... ont organisé samedi une journée de mobilisation autour de Saint-Saturnin-de-Lenne. Malgré la pluie, près de 200 personnes ont pris part au rendez-vous en participant à la marche de La Roque Valzergues.

L’occasion d’échanger «sur l’imminence d’étapes décisives.» «Les opérateurs pourraient faire leurs premières demandes d’autorisation dès la fin du mois», s’inquiète le président Dauga. «Et puis on tenait aussi à communiquer autour d’un fait nouveau qui devrait alerter tous les habitants du secteur, à savoir, le danger avéré sur les ressources en eau potable. Il faut savoir que les 17 éoliennes prévues seront bâties sur le bassin d’alimentation de la zone de captage (source Lestang), dont 3 mâts dans le Périmètre protection rapprochée (PPR). Si la loi est respectée, cette construction ne devrait pas être possible, Or, le maire qui est à l’initiative de ces projets éoliens et les deux opérateurs, s’apprêtent à financer de nouvelles études hydrogéologiques». Selon l’association, cela conduirait «à contourner les préconisations du Parc des Grands causses ainsi que les études déjà réalisées par un hydrogéologue indépendant et agréé», croit savoir Dominique Dauga. De nouveaux éléments que ce dernier entend bien relayer auprès du préfet de l’Aveyron. «Le point de captage de la source doit être protégé, c’est la loi. Or, ce n’est pas le cas actuellement. Nous allons donc demander au préfet d’agir en ce sens. Et le meilleur moyen de le faire c’est tout simplement de ne pas délivrer les autorisations et de retoquer ces deux projets», conclut le président.