CCI. La dernière du président Cantos

La chambre de commerce et d’industrie de l’Aveyron tenait, lundi, à Rodez, son assemblée générale, en présence notamment du président de la CCI de Toulouse, Alain Di Crescenzo. Cette assemblée revêtait un caractère quelque peu particulier, puisqu’il s’agissait de la dernière du président Manuel Cantos, qui s’apprête à tirer sa révérence d’ici la fin de l’année.

Affaiblissement des CCI

Si l’émotion était forcément de mise, l’homme est resté fidèle à ses habitudes et à son franc-parler pour se poser, avec conviction, comme un fervent défenseur des entreprises et de l’économie aveyronnaise. L’occasion, une fois de plus, de fustiger ceux qui dépensent sans compter et d’en appeler à une réelle simplification administrative ainsi qu’à une réduction des charges qui pèsent principalement sur le TPE et les PME. «93% des entreprises aveyronnaises ayant moins de 10 salariés n’ont bénéficié d’aucune baisse de fiscalité», a-t-il insisté, avant de déplorer l’affaiblissement des CCI (baisse de 38% des ressources fiscales) et par conséquent de son important appareil de formation, le deuxième de France.

Dominique Costes parmi les prétendants

Le moment aussi pour le président Cantos de rappeler son attachement à la valeur travail. À l’heure du premier bilan de ces six années de mandature, il citera trois actions majeures: la fusion réussie des CCI de Rodez et Millau; la démarche innovante, au sein des CCI, de la dynamique industrielle, et la création d’une deuxième école d’ingénieur en génie mécanique en partenariat avec l’Insa Toulouse. On ne pourra bien sûr terminer ce propos sans évoquer l’après Manuel Cantos. Sans trahir quelconque secret, il se murmure dans les milieux bien informés que Dominique Costes figure parmi les prétendants les plus sérieux pour lui succéder en novembre prochain.