Rodez. Cet été, l’atelier galerie de la rue du 11-Novembre accueillera plusieurs artistes dont l’un des chantres du mouvement surréaliste belge, le « saboteur » Gilles Brenta, qui expose pour la première fois en Aveyron.
La Menuiserie fait partie de ces quelques lieux ruthénois qui mènent depuis des années une véritable démarche artistique. Loin des sentiers battus. Sans forcément de grands moyens mais avec une belle énergie communicative. En cultivant l’originalité et en misant sur les échanges avec des associations et des publics différents.
Dans le cadre de sa formation, Josquin Prodon, un jeune Montpelliérain de 20 ans, étudiant en information et communication à l’IUT de Rodez, a découvert, avec plaisir, ce «lieu magnifique», que l’on ne s’attend pas forcément à dénicher en plein cœur de Rodez, et qui s’apprête à proposer de nouvelles et belles rencontres estivales.
De vieux livres pour nourrir l’art d’Audat
Depuis fin mai et jusqu’au 30 juin, La Menuiserie accueille les œuvres de Jean-Baptiste Audat. Cet artiste marseillais, touche-à-tout et grand voyageur, se sert de vieux livres promis à la destruction pour nourrir son art et donner vie à d’étonnants tableaux sculptés. Dans une seconde partie de son exposition baptisée Cycloïdes, il présente des dessins. Le mercredi 29 juin, à partir de 18 heures, le public sera convié à une conférence-débat sur le thème de l’Afrique, où Jean-Baptiste Audat a passé sa jeunesse, en compagnie de René Mignon.
Surréalisme belge
Ancien décorateur de cinéma, artiste sculpteur et peintre du mouvement surréaliste belge, Gilles Brenta a posé ses valises dans le Sud-Aveyron, depuis une vingtaine d’années. Mais il n’a encore jamais exposé en Aveyron. Ce sera chose faite tout au long de l’été, puisqu’il exposera ses Sabotages (des sabots détournés de leur fonction initiale) à La Menuiserie, du dimanche 10 juillet au dimanche 21 août.
En parallèle, du 4 au 17 juillet, la galerie de la rue du 11-Novembre accueillera en résidence, Amandine Johannet, une jeune photographe du Sud-Aveyron, et Fleur d’Augey, une écrivain, journaliste, éthologue, qui a réalisé plusieurs livres sur les animaux. Toutes les deux ont pour projet commun de réaliser un reportage (photo, écriture) sur des paysans aveyronnais. Une autre artiste, parisienne, Michelle Cirès-Brigand, établira également sa résidence artistique à la Menuiserie. Cette plasticienne se propose de réaliser un portrait de Rodez en marchant, en associant l’écriture, la photographie et le dessin.
« Le chant des vaches »
Plusieurs rendez-vous musicaux rythmeront également l’été de La Menuiserie, avec un concert Prest’ivada et un concert surréaliste, « Le souffle du balamulte», le samedi 30 juillet, avec le duo improvisation et poésie voix-saxophone, composé d’Alain Brühl et Marc Guillerot, qui interpréteront des poètes dadaïstes et surréalistes.
Plusieurs autres animations musicales sont programmées en août, avec Formiga et Cigale (harpe et violon) le 3 août; le « Chant des vaches » (contes et musique), le 9 août; le duo de guitaristes Solaris, le 17 août; et Les Autres (chant et musique), le 19 août. D’ici là, lors du premier week-end de juillet, ce lieu de culture libre accueillera son traditionnel marché d’artisanat d’art. Une semaine avant le marché, l’artiste Paul Hassenforder sera en résidence et fera partager (l’après-midi) au public sa passion du pliage.
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